![Sanctions américaines : l’Iran accuse l'administration Trump de violer l’accord nucléaire Sanctions américaines : l’Iran accuse l'administration Trump de violer l’accord nucléaire](/data/posts/2022/07/22/1658502579_Sanctions-americaines-l-Iran-accuse-l-administration-Trump-de-violer-l-accord-nucleaire.jpg)
Téhéran a promis, jeudi, de réagir contre les nouvelles sanctions américaines promulguées la veille par le président Donald Trump. Selon la république islamique, il s'agit d'une violation de l'accord nucléaire conclu en 2015.
"Nous allons réagir en conséquence de manière appropriée". L'Iran a promis, jeudi 3 août, de répondre aux nouvelles sanctions votées par le Congrès américain, considérant que l'accord nucléaire, conclu en juillet 2015 avec les grandes puissances, avait été "violé".
"Après la promulgation de la loi des sanctions par Trump contre l'Iran, nous sommes entrés dans une nouvelle étape et le Parlement va finaliser sa propre loi en réaction à la loi américaine", a déclaré Abbas Araghchi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
Les Gardiens de la révolution et le Hezbollah
Contrairement à la précédente administration américaine de Barack Obama, celle de Donald Trump a adopté une attitude hostile à l'Iran et a vivement critiqué l'accord nucléaire. Les nouvelles sanctions américaines visent particulièrement les Gardiens de la révolution, le bras armé de Téhéran, la situation des droits de l'Homme et le soutien de l'Iran à des groupes, tels que le Hezbollah libanais, considérés comme terroristes par les États-Unis.
"Comme ils ont visé les Gardiens de la révolution et le corps Al-Qods [troupes d’élite, NDLR], le Parlement a prévu des mesures pour renforcer ces forces", a déclaré Abbas Araghchi. Le Parlement devrait adopter une loi dans les prochains jours.
Rohani "n'acceptera jamais l'isolement" de l'Iran
Ces annonces interviennent le jour de la prise de fonction du président Hassan Rohani, qui entamera son second et dernier mandat, après avoir prêté serment samedi devant le Parlement. Lors d'une cérémonie officielle, le guide suprême Ali Khamenei a en effet "approuvé" la réélection en mai du président modéré. Une étape formelle et nécessaire pour le début de mandat.
À cette occasion, Hassan Rohani, sous le feu continu des critiques du camp conservateur, a affirmé que son pays, qui peine à sortir de plusieurs années de sanctions, "n'acceptera jamais l'isolement". Et d’ajouter : "l'accord nucléaire est le signe de la bonne volonté de l'Iran au niveau international pour l'entente" avec le reste du monde, a déclaré le président iranien qui avait œuvré pour la signature de cet accord.
Pour sa part, l'ayatollah Khamenei, décideur ultime dans les dossiers stratégiques iraniens, a conseillé au président de "s'occuper des problèmes des gens", d'approfondir les relations "avec le monde" et de "résister avec force face aux dominateurs" en particulier "le gouvernement américain qui est le plus agressif et le plus effronté". "Aujourd'hui, l'Iran est plus fort qu'avant malgré toutes les sanctions et les hostilités", a-t-il proclamé.
Conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances (États-Unis-France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), l'accord nucléaire prévoit que l'Iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales.
Avec AFP