logo

Au menu de cette revue de presse française, mardi 1er août, la décision de Los Angeles de se tourner vers les JO de 2028, ce qui ouvre la voie à Paris pour 2024. La méga-panne qui affecte la gare Montparnasse à Paris. La tragédie des incendies de forêt en été. Et la disparition d'une icône, Jeanne Moreau.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

Au menu de cette revue de presse française, la décision de Los Angeles de se tourner vers les Jeux olympiques de 2028, une décision qui laisse la place à Paris pour 2024.
L’officialisation finale de l’attribution des JO-2024 n’aura lieu que le 13 septembre prochain, mais pour la presse française, c’est dans la poche: la capitale organisera bien les Jeux prévus dans 7 ans. «Cette fois, c’est gagné!», s’enthousiasme le Parisien, qui relève que Paris pourra fêter, à cette occasion, le centenaire des derniers JO de la capitale, ceux de 1924. «Ne boudons pas notre plaisir», invite le journal, en rappelant les trois échecs essuyés en 1992, 2008  et 2012. «La joie est libre!», s’exclame l’Equipe, pour qui «les jeux sont faits». «Oui, quelques formalités mises à part, et sauf catastrophe à laquelle on n'ose même pas songer, écrit le journal, Paris tient enfin ses Jeux!». L’Equipe évoque «un siècle d'attente, de frustrations et d'humiliations même», mais aussi «les fantômes des JO trop chers d'Athènes, Sotchi, Rio, leurs dettes abyssales et leurs sites abandonnés» - «mais, aujourd'hui, ce sont des rêves, et non des cauchemars, qui collent des frissons à tous les amoureux de sport», assure le quotidien sportif.
Cet enthousiasme ne fait toutefois pas l’unanimité. Sur son blog, hébergé par le site de nos confrères de France Info, le professeur d’économie Alexandre Delalgue parle aussi de l’attribution des JO à Paris comme d’«une affaire faite», mais c’est très loin de le réjouir. «Comme à chaque fois, explique-t-il, on peut facilement prévoir ce qui va arriver»  «le budget va exploser», «car leur organisation est à la fois le type de méga-projet le plus cher qu’une collectivité publique puisse entreprendre, et celui qui connaît les dépassements les plus élevés», parce que «leurs bénéfices seront surévalués», «de préférence dans des études de complaisance commandées par le comité d’organisation pour cacher les réalités au public», poursuit Delalgue – qui prend l’exemple de Londres, organisatrice des Jeux de 2012, et dont le comité d’organisation serait arrivé à un «bénéfice» en comptant comme gains liés aux JO tous les investissements réalisés par des multinationales étrangères dans les années suivantes: «car bien évidemment, ironise-t-il, si Goldman Sachs a acheté des bureaux à Canary Wharf en 2013, c’est parce qu’ils ont été subjugués par les exploits de cyclistes britanniques en 2012». Le prof d’économie, qui anticipe les critiques de ceux qui lui reprocheront d’être un « rabat-joie », en assurant qu’il «aime bien le sport», et même qu’il regarde les JO «avec plaisir».
Autre polémique, ce matin, la pagaille occasionnée par la méga-panne qui touche la gare Montparnasse, à Paris. En plein week-end de chassé-croisé estival, cette panne tombe aussi au « pire moment » pour la SNCF, selon l’Opinion, qui annonce une période 2017/2018 «critique pour l’avenir à long terme de l’entreprise», confrontée au plan de résolution de sa dette, à un bras de fer annoncé avec les régions sur l’avenir des trains locaux, et aux projets de loi accélérant la mise en concurrence - la concurrence, ou plutôt l’absence de concurrence, qui serait à l’origine de tous les maux des chemins de fer français, selon le journal, qui soupire: «vivement le privé!». Un diagnostic que ne partage pas l’Humanité – pour qui le coût de la panne serait à attribuer, avant tout, au manque de moyens accordés par l’Etat-actionnaire, accusé, entre autres, de «choix de gestion qui cassent les savoir-faire et qui nourrissent une privatisation larvée, de sous-traitance en cascade en filialisation à tout-va». Une stratégie à l’origine du manque d’entretien du réseau, selon l’Huma.
Le manque de moyens est souvent évoqué, aussi, pour expliquer la multiplication des feux de forêt en période estivale. La Croix tente de dresser le bilan écologique des feux qui viennent de ravager le sud-est du pays, où près de 7200 hectares sont partis en fumée – le quotidien, qui évoque «une nature meurtrie», avec des espèces qui mettront dix à quinze ans à repousser, explique que les dégâts ne sont pas seulement esthétiques, dans la mesure où les sols, abîmés, s’appauvrissent, et deviennent plus vulnérables à l’érosion. La Croix, qui rappelle que la France n’est pas la seule à être touchée par des incendies de grande ampleur, dont est aussi régulièrement victime le Portugal, où l’incendie de Pedrao Grande, en juin dernier, a fait 64 morts et plus de 200 blessés et dévasté 53 000 hectares de forêt - une catastrophe qui a précipité l’adoption de la loi réformant la gestion forestière, qui rend désormais obligatoire d’intégrer les espèces les plus inflammables, comme le pin et l’eucalyptus, dans des parcelles comprenant des espèces plus résistantes.
Un mot, pour terminer, de la disparition de Jeanne Moreau. L’actrice est morte hier à 89 ans. Toute la presse lui rend hommage, mais on a retenu pour vous la photo et les mots choisis par Libération. «L’amour Moreau», et ce regard «foudroyant» de femme libérée et amoureuse, qui vient de quitter «le tourbillon de la vie».
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française(du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale(du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.