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Emmanuel Macron s'est efforcé jeudi de rassurer les militaires après la démission de leur chef d'état-major en leur promettant que le ministère des Armées serait le seul à bénéficier d'une augmentation des crédits en 2018.
Au lendemain de la démission fracassante du chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, Emmanuel Macron s'est évertué, jeudi 20 juillet, à reconquérir le cœur et les esprits des militaires, multipliant les hommages à leur action et les assurances budgétaires.
"Je veux que vous ayez les moyens de vos missions", a lancé le chef de l'État et des armées dans une adresse au personnel de la base aérienne 125 d'Istres (Bouches-du-Rhône), qui figure parmi les maillons déterminants des forces de dissuasion nucléaire.
"Votre engagement, l'engagement de l'armée de l'air comme celui de toutes les armées est nécessaire et je le respecte profondément, (...) je sais ce que la Nation vous doit", a insisté Emmanuel Macron, assurant les militaires de sa "profonde estime" et de sa "confiance".
Le ministère des Armées n'est pas "un ministère comme les autres parce que des vies sont engagées au quotidien", a-t-il encore observé avant d'ajouter : "Je ne laisserai personne dire que des choix budgétaires se font aux dépens de votre sécurité. C'est faux. J'en serai le garant."
"Aucun budget autre que celui des armées ne sera augmenté"
Emmanuel Macron a réaffirmé que le budget de la Défense serait porté à 34,2 milliards d'euros en 2018, soulignant qu'"aucun budget (ministériel) autre que celui des armées ne sera augmenté" cette année-là. Il a également réaffirmé sa volonté de porter l'effort de défense à 2 % du PIB d'ici à 2025.
"Ce sont des engagements que j'ai pris et que je tiendrai", a-t-il martelé, relevant que l'augmentation de 1,8 milliard d'euros du budget des armées prévue en 2018 était sans précédent "ces dernières années".
Quant aux polémiques sur les économies demandées en 2017 et qui ont conduit au départ de Pierre de Villiers, "nous méritons collectivement mieux qu'un tel débat", a jugé le président, qui a cependant rendu un "chaleureux hommage" au général, "grand soldat aimé et admiré de ses subordonnés".
Mais, pour le chef de l'État, "le premier élément" est désormais "d'avoir une stratégie diplomatique, militaire, capacitaire", qui fera l'objet d'une réflexion "conduite dans les prochaines semaines sous l'autorité de la ministre des Armées" Florence Parly. À ses côtés lors de la visite, celle-ci devra lui rendre ses conclusions "à l'automne", a-t-il précisé.
À Istres, Emmanuel Macron était accompagné pour la première fois du général François Lecointre, successeur du général de Villiers et, jusqu'à sa nomination mercredi, chef du cabinet militaire du Premier ministre.
Avec AFP