Le président Macron a accepté la démission du chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, annoncée mercredi sur fond de désaccord concernant le budget de la Défense. Une démission inédite sous la Ve République.
Le chef d'état-major des armées a annoncé sa démission. Le général Pierre de Villiers a fait savoir, mercredi 19 juillet, qu’il a remis sa démission à Emmanuel Macron alors que persiste un désaccord avec l'exécutif concernant le budget du ministère de la Défense. Le président de la République l’a acceptée, a expliqué le militaire.
"Je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays", écrit-il dans un communiqué transmis à Reuters.
Réprimande publique
"Par conséquent, j’ai pris mes responsabilités en présentant, ce jour, ma démission au Président de la République, qui l’a acceptée", ajoute-t-il.
Il avait exprimé la semaine dernière de fortes réserves à propos des économies imposées par le gouvernement à la Défense, déclenchant une réprimande publique d'Emmanuel Macron.
"C'est une décision qui rend au général sa liberté", commente Armelle Charrier, journaliste à France 24. On dit que le fait de s'en être pris frontalement aux militaires, est peut-être la première faute politique d'Emmanuel Macron. S'il en est arrivé à ce clash avec l'armée, c'est d'abord parce qu'il n'a jamais annoncé qu'il toucherait au budget de l'armée durant sa campagne présidentielle."
Avec Reuters et AFP