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LREM présente les modalités d’organisation de sa direction

La République en marche (LREM) a dessiné samedi, lors de sa première "convention" les contours de son futur organigramme pour pérenniser le mouvement, quitte à rester dans le flou sur certains aspects et sur les nominations.

La République En Marche est-elle condamnée à ne devenir qu'un parti comme un autre ? C'est la question qui se pose, alors que s'ouvre samedi 8 juillet la première "convention" du mouvement à La Villette, dans le 19e arrondissement de Paris. L'enjeu : structurer et surtout pérenniser la dynamique engagée après les victoires à la présidentielle et aux législatives. Pour y parvenir, le mouvement a présenté son nouvel organigramme comprenant notamment un Conseil, un bureau exécutif et des délégués généraux, sans toutefois officialiser les visages de sa direction transitoire.

Cette nouvelle organisation sera soumise à un vote électronique des adhérents, membres depuis au moins début avril, à partir du 23 juillet et jusqu'au 30 juillet, a précisé LREM dans un communiqué.

Des comités locaux au cœur du dispositif

Lors de ce grand rassemblement d'environ 3 000 personnes, LREM a dessiné les contours d'une structuration plutôt décentralisée, en s'appuyant d'abord sur les 3 200 comités locaux existants, dont "l'autonomie de fonctionnement" a été "consacrée".
"Les adhérents sont libres de rejoindre ou de créer un comité local à l'échelle de leur quartier, de leur ville ou d'un territoire, à condition de respecter la charte des valeurs du mouvement", ajoute LREM dans son projet de statuts.

"L'objectif : encourager des centaines de projets citoyens partout sur le territoire." #conventionLaREM pic.twitter.com/bhToRjtIpb

— En Marche (@enmarchefr) 8 juillet 2017

Ces comités seront chapeautés au niveau départemental par un "référent", avec un "rôle de représentation et de coordination". Un flou demeure cependant sur la manière dont ces derniers seront nommés ou élus. Dans la proposition dévoilée par LREM, rien ne précise s'ils seront nommés par les instances nationales ou s'ils seront choisis par la base militante issue des comités locaux. La République En Marche n'a pour le moment pas répondu à nos sollicitations sur le sujet.

Le "Conseil", le parlement du parti

Ces référents composeront une partie du "Conseil" de la République en marche, en fait son "Parlement". Y siégeront également les députés et sénateurs, les élus locaux, "ainsi que, pour 20 % de ses membres, des adhérents tirés au sort".

Parmi ses missions, le Conseil doit déterminer les "orientations politiques" du parti et exercer un contrôle sur son "bureau exécutif", dont il élit en son sein 20 membres sur la "trentaine" qui le compose.

Un bureau exécutif chapeauté par les délégués généraux

Le bureau exécutif, "resserré et paritaire", comprendra aussi "dix membres issus de la société civile et désignés par les vingt membres élus" issus du Conseil, ainsi que le trésorier national.

Seront également membres de ce bureau "le ou les délégués généraux" qui seront les véritables dirigeants de LREM. Celui ou ceux- ci sont élus par le Conseil pour un mandat de trois ans, "dans la limite de deux mandats".

Une commission d'investiture sera systématiquement installée à l'approche des échéances électorales, tandis qu'une commission d'éthique et une commission des conflits sont également prévues par les nouveaux statuts.

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LREM présente les modalités d’organisation de sa direction

Si ces statuts sont acceptés par les adhérents, ces instances seront constituées officiellement "à l'automne".

En attendant, une direction collégiale provisoire doit assurer la transition, en remplacement de la présidente par intérim Catherine Barbaroux. Sa composition - entre 3 et 5 membres, selon les sources - devrait être dévoilée dans "les prochains jours", selon une porte-parole. Pourraient l'intégrer l'ancien député Arnaud Leroy, la sénatrice Bariza Khiari, le président de la Commission d'investiture Jean-Paul Delevoye ou aussi Astrid Panosyan, l'une des membres fondatrices d'En Marche ! et Jean-Marc Borello, délégué national du parti.

Avec AFP