
Le rapport d’une nouvelle expertise médicale révélé mercredi par Le Parisien affirme que la mort d’Adama Traoré en juillet 2016 a été provoquée un "état asphyxique aigu".
Une nouvelle expertise médicale, dont le rapport a été publié mercredi 5 juillet par Le Parisien, confirme qu’Adama Traoré, mort à la suite de son interpellation en juillet 2016, a succombé à un "état asphyxique aigu". La cause de cette asphyxie reste à établir.
Demandée par la famille du jeune homme, cette nouvelle expertise vient confirmer l'autopsie et la contre-expertise réalisée en juillet 2016 par un collège d'experts de l'Institut médico-légal de Paris, qui avaient déjà toutes deux conclu à une mort par "syndrome asphyxique".
Le rapport des médecins écarte à nouveau l'existence de "lésions d'allure infectieuse" mentionnées dans l'autopsie et mises en avant par les autorités à l'époque, mais non relevées lors de la contre-expertise.
Lors de son arrestation, le jeune homme âgé de 24 ans avait été maintenu au sol sous "le poids des corps" de trois gendarmes, selon une source proche de l'enquête citant les déclarations de l'un des militaires, qui assurait n'avoir porté aucun coup.
"Une des causes possibles de la mort, c'est le placage ventral des gendarmes"
L'examen de prélèvements réalisés sur le cœur d'Adama Traoré avait mis par ailleurs "en évidence un ensemble de lésions compatibles avec une cardio-myopathie hypertrophique qui est potentiellement la cause directe de la mort", avait affirmé à l'été le procureur de Pontoise, où avait débuté l'information judiciaire.
La question de savoir si Adama Traoré est mort par asphyxie, du fait notamment d'une fragilité cardiaque ou d'une compression thoracique lors de l'intervention des gendarmes, ou de ces deux facteurs cumulés, "n'est pas tranchée" à ce stade des investigations, estime une source proche du dossier.
"La cardiopathie n'existe pas dans ce rapport", assure Me Yassine Bouzrou, l'avocat de la famille. "Une des causes possibles de la mort, c'est le placage ventral des gendarmes qui contribue à une compression thoracique."
Avec AFP