Au menu de cette revue de presse internationale du mardi 4 juillet : l’avancée des Forces démocratiques syriennes à Raqqa en Syrie, le 29e sommet de l’Union africaine consacré à la jeunesse, la visite de Xi Jinping en Russie, Donald Trump et la Corée du nord, et la santé mentale du président américain, qui pose de plus en plus question.
Un mot, à présent, du 29e sommet de l’Union africaine, consacré, cette année, à la jeunesse et à la réforme. Alors que le président de l’Union africaine, le guinéen Alpha Condé, a rappelé que cette jeunesse «constitue aujourd’hui 70% de la population africaine», le journal L’Essor, au Mali, appelle les dirigeants du continent à «ne pas rester insensibles au sort des milliers de jeunes qui bravent la mort pour rejoindre l’Europe». La jeunesse n’a «réellement jamais constitué une priorité pour des politiciens africains qui en ont plutôt une peur bleue, au point d’en favoriser la clochardisation», estime le site d’info burkinabé Wakat Séra, qui dit sa méfiance envers les déclarations «emphatiques» des dirigeants de l’UA, alors que «par milliers, ce sont ces jeunes africains qui, pour fuir la misère, bravent le courroux de la Méditerranée sur des embarcations aussi frêles que leur espoir d’atteindre l’Europe». Wakat Séra dénonce «l’horizon complètement bouché en Afrique, où la courte échelle et la corruption (seraient) servies en exemple par des hommes politiques sans vertu», persuadant les jeunes que «le salut se trouve ailleurs», obligeant «les familles et des communautés entières à mettre ensemble leurs maigres ressources pour faire partir ces jeunes vers des terres meilleures, qui se révèlent malheureusement être le véritable enfer sur terre».
En visite officielle en Russie, le président chinois Xi Jinping affiche sa bonne entente avec Vladimir Poutine. «Les relations de la Chine avec la Russie sont les meilleures de l’histoire», assure le Global Times en une. Le quotidien chinois rapporte que le président chinois a présenté les deux pays comme étant l’un pour l’autre «le partenaire stratégique le plus fiable». «Les liens sino-russes se consolident en ces temps de crise», poursuit le journal, en comparant ces liens à la relation «compliquée, à niveaux multiples», que Pékin entretient avec Washington. Si le quotidien garde un silence pudique sur l’incident provoqué dimanche par l'entrée non autorisée d'un destroyer lance-missiles américain dans les eaux territoriales chinoises, The China Daily dénonce, lui, une action «inacceptable», dans la droite ligne du gouvernement, qui parle pour sa part de «provocation politique et militaire grave». Cette affaire est néanmoins reléguée au second plan par le dossier nord-coréen.
Alors que la Corée du Nord se dit sur le point de faire une «annonce importante» dans la journée, après avoir testé dans la matinée un missile balistique qui, selon certains experts, pourrait avoir une portée suffisante pour atteindre l'Alaska, le ton monte entre Washington et Pékin. The New York Times rapporte que Donald Trump se dit «frustré par le manque de volonté de la Chine de faire pression sur la Corée du Nord» et menace à présent de régler «tout seul» la question nord-coréenne. Un sujet, selon le site Russia Today, que le président américain abordera sans doute à l’occasion de sa première rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, en marge du G20 qui se tiendra en Allemagne à Hambourg, vendredi et samedi.
Tandis que la santé mentale de Donald Trump est de nouveau mise en cause par ses détracteurs après la diffusion sur son compte Twitter d'une vidéo truquée le montrant en train de se livrer à un combat de catch avec une représentant de la chaîne CNN, l’ex-Première ministre australienne, Julia Gillard, a volé à son secours. Rejetant les soupçons sur une éventuelle pathologie mentale pouvant l’affecter, l’ancienne dirigeante a toutefois reconnu se faire du souci au sujet du président américain. Estimant qu'il subissait une formidable pression médiatique et qu'il était pris pour cible par les médias, Gillard a avoqué sa propre anxiété passée face aux commentaires négatifs et aux attaques sur les réseaux sociaux. Elle aurait pu, au passage, soumettre cette simple recommandation confraternelle à Donald Trump : éviter de passer trop de temps sur ces réseaux sociaux. Lu dans The Guardian.