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"Mais pourquoi est-il si méchant?"

Au menu de cette revue de presse internationale du jeudi 29 juin : l’inculpation du cardinal australien George Pell, numéro trois du Vatican, dans une affaire de pédophilie présumée, la situation de plus en plus chaotique au Venezuela et le procès d’un jeune homme très très très méchant.

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Au menu de cette revue de presse internationale, l’inculpation du cardinal australien George Pell, pour de multiples sévices sexuels sur enfants dans son pays. Les faits présumés, qu’il nie, remonteraient aux années 1970, 80 et 90.
Le prélat de 76 ans, qui est à la fois le plus haut responsable catholique australien et le numéro trois du Vatican, dont il est le ministre de l'Économie, est le plus éminent ecclésiastique mis en cause dans une affaire de pédophilie présumée. Cette dernière lui a déjà valu d’être interrogé à Rome par la police australienne en octobre dernier, selon le quotidien australien The Age, qui rapporte que le cardinal a fait part de son souhait de rentrer en Australie pour se défendre. George Pell avait invoqué, l’année dernière, des problèmes de santé pour justifier son absence devant la commission d’enquête établie par le gouvernement et n'avait témoigné que via vidéo, depuis Rome. À cette occasion, il avait reconnu avoir «failli» dans sa gestion des prêtres pédophiles dans l'État de Victoria dans les années 1970, selon le Huffington Post, qui rappelle que le cardinal Pell avait été choisi en 2014 par le pape François pour rendre plus transparentes les finances du Vatican.
Au Venezuela, le président Nicolas Maduro affirme qu'un hélicoptère a lancé, mardi, quatre grenades contre la Cour suprême et tiré des coups de feu contre le ministère de l'Intérieur. D’après Libération, qui évoque une «tentative de coup d’État low cost», l'auteur de cette attaque inédite, qui n'a pas fait de victimes, a un profil atypique, puisqu’il s’agirait d’Oscar Pérez, un policier de 36 ans, par ailleurs acteur d’un film d'action de 2015, intitulé «Mort suspendue». Le Figaro, lui, parle d’une «probable provocation», citant un spécialiste de l’armée vénézuélienne, Rocio San Miguel, pour qui il n’y aurait «aucun lien avec un supposé coup d’État militaire». Le journal fait également état de «la réaction plus que prudente» des représentants de l’opposition, qui manifestent depuis le début du mois de mars pour obtenir le départ de Nicolas Maduro. Plus de 70 personnes ont trouvé la mort dans et autour de ces manifestations, sur fond de grave crise sociale et économique. The New York Times, aux États-Unis, demande «la fin du totalitarisme» au Venezuela. Chaque jour, écrit l’historien mexicain Enrique Krauze, des Vénézuéliens de toutes les catégories sociales, descendent dans la rue pour manifester contre la privation de leur liberté et de leurs droits constitutionnels par un régime tyrannique qui les condamne au manque, à la maladie, à la malnutrition, à la faim. Une réalité partagée par les réseaux, qui ont donné à voir des images choquantes, de la garde nationale ouvrant le feu sur la foule, de tanks se dirigeant contre des manifestants. Un Tien An Men quotidien, pendant que le président Maduro danse la salsa».
Aux États-Unis s'est ouvert lundi à New York le procès de Martin Shkreli - un chef d’entreprise à l’origine d’un scandale pharmaceutique en 2015. Ce dernier avait beaucoup fait parler de lui à l’époque, lorsque sa société avait racheté les droits d'un médicament pouvant sauver la vie des malades du sida et du cancer, pour en augmenter son prix plus de 50 fois, le rendant totalement inabordable. L'affaire lui avait valu d’être accusé d’être la cupidité-même, et d’être surnommé «l’homme le plus détesté des États-Unis». Mais ce n’est pas pour cette raison que le jeune homme de 34 ans comparaît aujourd’hui devant la justice. Selon The Chicago Tribune, Shkreli est jugé pour des malversations présumées dans la gestion de plusieurs sociétés, et pour le détournement de près de 11 millions de dollars - rien qui dépare, donc du reste du CV. Le problème, c’est que personne ne semble en mesure de le juger, plusieurs jurés potentiels ayant reconnu ne pas pouvoir participer à son procès en toute objectivité, à cause de l’opinion trop négative qu’ils se sont forgée à son sujet. Cette situation, assez inédite, a obligé la juge à convoquer un nouveau groupe de 150 personnes. En attendant de lui trouver un jury, ses avocats tentent tant bien que mal de le défendre. Mais pourquoi est-il si méchant? «Parce qu’il est né ainsi», plaident ses avocats, selon The Washington Post.
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