La Marche des fiertés LGBTI d'Istanbul, qui devait avoir lieu dimanche, n'a pas reçu d'autorisation du gouvernorat. Les organisateurs ont annoncé le maintien de la manifestation, dont les deux précédentes éditions ont été violemment réprimées.
Les organisateurs de la Marche des fiertés LGBTI d’Istanbul, en Turquie, ont affirmé samedi 24 juin que la manifestation aurait bien lieu dimanche, comme prévu, malgré l’annonce de son annulation par le gouvernorat stambouliote.
Le gouvernorat d'Istanbul a en effet informé qu’il n'autoriserait pas la tenue de la Gay Pride sur l'emblématique place Taksim, pour des raisons de "sécurité des touristes" et "d'ordre public", dans un communiqué publié samedi. L’administration affirme en effet ne pas avoir reçu de demande formelle d'autorisation pour la manifestation, ce que les organisateurs contestent.
"Le bureau du gouverneur était au courant de notre projet depuis longtemps car nous lui avions fourni une requête il y a des semaines", assure Lara Ozlen, membre du comité d'organisation de la Marche des fiertés.
"Grande inquiétude"
Amnesty International a accueilli la décision des autorités avec "grande inquiétude" selon un communiqué, appelant la Turquie à lever cette interdiction et à respecter la liberté d'expression et la liberté de réunion.
En 2015 et 2016, des manifestants avaient bravé l'interdiction de se rassembler à l'occasion de la Marche des fiertés et avaient été violemment dispersés par les forces de l'ordre. Les années précédentes, ces manifestations s'étaient pourtant déroulées sans incidents.
Mais des groupes d'extrême-droite ont menacé ces derniers jours sur les réseaux sociaux de s'en prendre à la manifestation qui a lieu cette année au premier jour des festivités de l'Aïd, qui marquent la fin du Ramadan.
Avec AFP