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L'Assemblée nationale n'a jamais vu siéger autant de femmes mais le compte n'y est pas encore

Elles étaient 155 sous la précédente législature. Elles représentent aujourd'hui 38,65 % des élus du Palais-Bourbon. Un record – même si l'on peut encore faire mieux.

C'est une bonne nouvelle pour l'égalité hommes-femmes : la féminisation des rangs de l'Assemblée nationale est en cours, avec 223 femmes élues députées. Auparavant, elles étaient 155. Un record battu par rapport à la précédente législature, qui était déjà un record historique.

Bénédicte Taurine, Delphine Bagarry, Danielle Brulebois... Les voilà qui font leur entrée dans l'Hémicyle, en représentant 38,65 % des élus du Palais-Bourbon. On doit notamment cet effort vers plus de parité au renouvellement initié par les candidats de La République en marche, qui a obtenu la majorité absolue. Un résultat que beaucoup de commentateurs voient comme "la vraie révolution de ce scrutin" :

38,65% de #femmes à l'Assemblée nationale. La seule, la vraie révolution de ce scrutin. Les vieux partis #machistes ringardisés d'un coup.

— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) 19 juin 2017

C'est fini : il y aura 224 femmes à l'Assemblée nationale, +69 par rapport à 2012. Soit 38,8 % de députéEs. #législatives

— Rachel Garrat-Valca. (@Ra_GarVal) 18 juin 2017

La nouvelle Assemblée nationale sera composée de 38% de femmes. C'est 10 points de plus que la précédente #Législatives2017 #LREM #Macron

— Emmanuel Lemoine (@EmLemoine) 19 juin 2017

Pas encore la parité

Bien sûr, ce résultat est très enthousiasmant. Mais il est loin de signer la fin des efforts à fournir. Car même avec ce record, la parité, elle, n'est toujours pas atteinte. Par rapport au classement mondial, la France fait encore partie des mauvais élèves. 

Elle est devancée par le Rwanda, qui occupe la première place du podium avec 63,8% de femmes, sur une scène internationale où les autres pays progressivent plus vite qu'elle puisque la France occupait la 36e place en juin 2012 et s'est retrouvée à la 60e en 2016.

La loi d'août 2014 sur l'égalité femmes-hommes prévoit, à partir des législatives de 2017, le doublement des sanctions financières imposées aux partis politiques qui ne présentent pas un nombre égal de femmes et d'hommes candidats, avait rappelé le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) en août 2016. Le conseil avait également appelé les formations politiques à "non seulement à présenter au moins 50% de femmes candidates, mais aussi et surtout à veiller à ne pas réserver aux hommes davantage qu'aux femmes les circonscriptions réputées gagnables".

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