Le Parlement égyptien a approuvé mercredi un accord controversé prévoyant la rétrocession de deux îlots de la mer Rouge à l'Arabie saoudite. Riyad avait demandé au Caire d'en assurer la protection en 1950.
Le Parlement égyptien a donné son feu vert, mercredi 14 juin, au projet de restitution à l'Arabie saoudite de deux îles inhabitées de la mer Rouge, Tiran et Sanafir, dans le cadre d'un accord qui a soulevé de larges protestations dans l'opinion publique égyptienne.
"J'annonce le feu vert définitif de la Chambre des représentants pour l'accord de tracé des frontières maritimes avec le royaume saoudien, qui a été signé le 8 avril 2016", a déclaré le président de la Chambre des représentants Ali Abdelaal avant d'ajourner la session.
Les autorités justifient la rétrocession par le fait que les deux îles, situées près de la pointe sud de la péninsule du Sinaï, à l'entrée du Golfe d'Aqaba, appartenaient à l'Arabie saoudite mais que Riyad avait demandé en 1950 au Caire d'en assurer la protection.
Le projet de transfert a provoqué des manifestations de protestation, de nombreux Égyptiens estimant que la souveraineté de leur pays sur ces îles remonte à un traité de 1906, alors que l'Arabie saoudite n'existait pas encore. Le plus haut tribunal administratif égyptien avait bloqué l'accord mais le Parlement a insisté sur le fait que constitutionnellement, cette affaire relevait de ses prérogatives.
Mardi, une commission parlementaire avait approuvé l'accord, à l'issue de trois jours de débats mouvementés, durant lesquels des députés de l'opposition ont interrompu les séances en scandant des slogans dénonçant la rétrocession des deux îlots. Le traité doit maintenant être ratifié par le président Abdel Fattah al-Sissi, ce qui sera une formalité.
Avec Reuters et AFP