
Au menu de cette revue de presse française, jeudi 8 juin, la présentation des mesures, par le ministre de l’Education nationale pour lutter contre l’échec scolaire. Les chantiers «explosifs» qui attendent le gouvernement. Les législatives en Grande-Bretagne. Et la mobilisation en faveur de Mathias Depardon.
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A la Une de la presse française, ce matin, les nouvelles pistes du gouvernement pour lutter contre l’échec scolaire. Des mesures présentées aujourd’hui par le ministre de l’Education.
Jean-Michel Blanquer, demandez le programme. «Son truc, annonce le Parisien, c’est plutôt la pédagogie et le retour aux fondamentaux assez simples de l’école publique: le professeur est là pour transmettre son savoir, et l’élève pour apprendre». «Sa nomination est non seulement une vraie rupture idéologique avec le quinquennat précédent, mais aussi avec la philosophie qui, depuis près de 30 ans, s’impose dans nos écoles», poursuit le journal - cette philosophie que ses détracteurs appellent tantôt «pédagogisme progressif», tantôt «égalitarisme niveleur». Parmi les mesures annoncées par le nouveau ministre, l’autorisation, pour les élèves, de redoubler. «Il n’est pas normal d’interdire le redoublement», «il est absurde de laisser passer des élèves accumulant les retards», plaide-t-il. Libération, pour sa part, a cherché à savoir ce qu’il y a «dans la tête du ministre de l’Education». Redoublement – mais aussi rythmes scolaires à la carte, réforme du collège assouplie: le gouvernement «remet sur l’établi les textes emblématiques du quinquennat précédent», relève le journal, qui explique que les mesures annoncées «confirment l’intention du gouvernement de rendre les établissements plus autonomes». Libé s’inquiète toutefois de ce que «nulle évaluation des mesures précédentes» n’ait été menée au préalable, et de «l’anéantissement, à-travers les nouvelles mesures annoncées, de toute idée de stabilité». «Comment peut-on détruire si vite autant de travail et d’énergie?», s’émeut un principal de collège - dont les états d’âme, semble-t-il, sont relativement peu partagés. C’est en tout cas ce que semble indiquer ce sondage, publié par les Echos, selon lequel 52% des Français disent faire confiance au gouvernement pour réformer l’école. Le rétablissement du redoublement recueillant d’ailleurs la plus forte approbation, avec 59% d’opinion favorable, contre 48%, seulement, d’avis positifs pour l’abaissement à 12 élèves par classe en éducation prioritaire.
Le gouvernement qui martèle, par ailleurs, qu’il n’a pas d’«agenda caché», en ce qui concerne la réforme du Code du travail. «Le CDI, le contrat à durée indéterminée, est la norme et le restera», promet la ministre du Travail dans les Echos, tout en déclarant ne «s’interdire aucun sujet de discussion» avec les partenaires sociaux - des partenaires dont certains accueillent ces promesses avec beaucoup de circonspection. Dans le Parisien, le patron de la CGT, Philippe Marinez, n’est pas convaincu: «le gouvernement, croit-il, avance masqué».
Les syndicats se disent aussi très inquiets de la réforme des prud’hommes. Le Figaro évoque «le chantier le plus explosif» d’Emmanuel Macron – qui pourrait donner lieu au plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif – une mesure plébiscitée par le patronat, mais rejetée par les syndicats ? Pour le moment, le gouvernement n’a pas tranché. Tout comme il a choisi de ne pas aborder, immédiatement, ce que l’Opinion présente comme «l’autre réforme explosive» de ce quinquennat: celle des retraites, annoncée pour l’année prochaine. Emmanuel Macron a promis une grande remise à plat et une simplification - «il n’y aura pas que des gagnants», prévient l’Opinion.
Il est aussi beaucoup question, ce matin, des législatives en Grande-Bretagne, un scrutin sur fond d’attaques terroristes. En convoquant des élections anticipées, elle avait espéré décrocher une majorité plus large, pour mieux négocier le Brexit - mais Theresa May va-t-elle réussir à remporter son pari? La Croix évoque une Grande-Bretagne plongée «dans l’incertitude», tandis que le Figaro parle d’«une élection à quitte ou double» pour la Première ministre britannique. «Theresa May pensait vitrifier un Parti travailliste exsangue, porté par un dirigeant fossilisé (mais) l’excès de confiance et une campagne calamiteuse sur les thèmes «intérieurs» ont freiné la charge glorieuse. Ces semaines folles, obscurcies par les drames de Londres et de Manchester, ont fait redescendre sur terre Theresa May. En voulant avoir les coudées franches, elle pourrait s’être lié les mains». La chef de file des conservateurs a subi dans la dernière ligne droite l’offensive du patron des travaillistes, Jeremy Corbyn, qui a choisi de mettre «le cap à gauche», selon l’Humanité.
L’Humanité qui appelle à la mobilisation en faveur de Mathias Depardon, ce photojournaliste français emprisonné en Turquie. Un mois après son arrestation, l’Huma annonce qu’un comité de soutien a été créé. Une mobilisation pour obtenir sa libération et rappeler, aussi, de derrière Mathias Depardon, «il y a des dizaines de journalistes turcs arrêtés, des rédactions décapitées, des opposants traqués et arrêtés, des maires et des députés mis en prison».
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