Avant de s'attaquer aux Vosges vendredi, le peloton a pris le départ, ce jeudi, pour la 12e étape reliant Tonnerre à Vittel (221,5 km). Peu propice aux échappées, l'épreuve du jour devrait réserver son lot de suspense sur le sprint final.
REUTERS - Le Tour de France poursuit jeudi son cap à l'Est et, avant la journée de vendredi dans les Vosges qui occupe la plupart des esprits, la douzième étape Tonnerre-Vittel (211,5 km) réserve tout de même un suspense: qui pourra battre Mark Cavendish au sprint?
Le Britannique a remporté mercredi sa quatrième victoire d'étape sur le Tour 2009 sur les cinq sprints massifs disputés, si l'on inclut l'arrivée particulière, en montée, à Barcelone.
Tonnerre, la ville du chevalier d'Eon ou de l'ancien coureur du Tour de France Raymond Riotte, accueille pour la première fois un départ du Tour de France, avant une étape longue qui pèsera dans les jambes.
C'est du moins l'avis d'un coureur professionnel, Anthony Roux, qui a écumé les routes de la région avant de débuter à la Française des Jeux en 2008.
"C'est une longue étape de gros braquet et, c'est drôle de le dire, nécessitant de pédaler sans cesse, sans temps mort. C'est vallonné toute la journée et si ce n'est pas difficile comme une étape de cols, c'est quand même usant, bien renant", prévient Anthony Roux.
"Tant les coteaux du département de l'Yonne que les plaines de l'Aube et de la Haute-Marne finiront par faire mal aux pattes parce que le tempo sera élevé. C'est le plus souvent en faux plat, montant et descendant, de grandes lignes droites pas vraiment abritées et si la météo s'en mêle, il peut y avoir des bordures."
Jouable pour un baroudeur
Ce serait possible du côté de Colombey-les-Deux-Eglises où le peloton du Tour de France, le champion de France Henri Anglade en tête, s'était arrêté saluer le général De Gaulle en 1960.
"Ce sont de belles routes", poursuit Anthony Roux, qui disputera son premier Grand Tour dans la Vuelta en septembre.
"Ce n'est pas une étape en vire-vire et donc peu propice aux échappées. C'est bien plus favorable à une équipe travaillant pour préparer un sprint massif. Dans le final, c'est-à-dire dans les 30 kilomètres à partir de la côte de Bourmont (troisième catégorie), les villages sont vite traversés et il n'y a pas de piège.
"Le seul risque, c'est le vent parce que c'est à découvert et il soufflera de trois-quarts dos. Tout semble indiquer que cela ce finira par un sprint mais je me souviens aussi qu'en 1990, lors de la précédente arrivée à Vittel, Jelle Nijdam s'était imposé en solitaire. C'est peut-être jouable pour un baroudeur."
Vittel, dont les eaux sont partenaires du Tour de France, n'a pas accueilli le Tour de France depuis cette date. Auparavant, lle avait organisé le Grand Départ en 1968 et le deuxième prologue de l'histoire était alors revenu à l'Alsacien Charly Grosskost.