
La Corée du Nord a procédé lundi à un nouveau tir de missile balistique. De courte portée, il a parcouru 450 km avant de tomber en mer du Japon. Un tir condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a menacé Pyongyang de sanctions renforcées.
Le régime nord-coréen a effectué lundi à un nouveau tir de missile balistique de courte portée, en violation des résolutions de l'ONU.
Tiré à 5 h 09 locales (21 h 39 GMT dimanche) en direction de l'Est depuis la région de Wonsan, sur la côte orientale de la Corée du Nord, le missile de type Scud a parcouru 450 km et atteint une altitude de 120 km, a annoncé l'armée sud-coréenne. Lors d'une conférence de presse, un porte-parole sud-coréen a ajouté que l'armée continuait d'examiner le tir, indiquant que plusieurs missiles avaient pu être tirés.
Partisan du dialogue avec le Nord, le nouveau président sud-coréen, Moon Jae-in, a convoqué une réunion du conseil de sécurité nationale, selon l'agence Yonhap. Il s’agit du troisième tir depuis l'entrée en fonction du nouveau président, le 10 mai dernier.
De son côté, le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga a déclaré que le missile était apparemment tombé dans la zone économique exclusive (EEZ) japonaise, une zone maritime qui s'étend jusqu'à 200 milles marins (environ 370 km) des côtes nippones.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a aussitôt condamné ce nouveau tir et souhaité une "réaction concrète" avec les États-Unis. "Nous ne tolèrerons jamais que la Corée du Nord continue ses provocations et ignore les avertissements répétés de la communauté internationale", a déclaré Shinzo Abe à des journalistes.
Porter le feu nucléaire sur le continent américain
Le Commandement américain du Pacifique a confirmé ce tir, précisant que le missile a été suivi durant six minutes sur les radars jusqu'à ce qu'il tombe en mer du Japon, et qu'il ne représentait aucun danger pour l'Amérique du Nord. À Washington, un porte-parole du Conseil national de sécurité a indiqué que le président américain Donald Trump, partisan de la manière forte contre la Corée du Nord, avait été averti.
Pyongyang, qui a procédé à des dizaines de tirs de missiles et deux essais nucléaires depuis le début de 2016, cherche à mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain. Ce nouveau tir intervient au lendemain de l'annonce par l'agence officielle KCNA que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé le test d'un nouveau système de lutte antiaérienne.
Ces derniers mois, le dictateur nord-coréen a assisté à de nombreux tests à caractère militaire, et encore il y a une semaine quand il a supervisé l'essai d'un missile balistique de portée intermédiaire. Un tir condamné lundi par le Conseil de sécurité des Nations unies qui a menacé Pyongyang de sanctions renforcées.
Samedi, les dirigeants du G7, réunis à Taormina, en Sicile, avaient qualifié les tests nucléaires et de missiles nord-coréens de "menace grave" et se sont dit prêts à prendre des mesures, une démarche saluée par le Japon.
Vendredi lors d'une rencontre bilatérale avec Shinzo Abe, Donald Trump avait affirmé que le "problème Nord-Coréen" serait "résolu à un moment donné".
La Chine, seule alliée de Pyongyang, et les États-Unis négocient depuis des semaines une nouvelle résolution qui resserrerait l'étau autour de la Corée du Nord mais aucun texte n'a encore émergé de ces tractations.
Avec AFP et Reuters