Onze personnes étaient en garde à vue, samedi, dans l'enquête sur l'attentat de Manchester, au Royaume-Uni. La police, qui a arrêté trois nouveaux individus depuis vendredi, affirme avoir démantelé une "bonne partie" du réseau de cet attentat.
Deux nouvelles arrestations ont eu lieu dans la matinée du samedi 27 mai au Royaume-Uni, portant à onze le nombre de personnes en garde à vue, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat-suicide de Manchester commis lundi soir.
Samedi, deux hommes âgés de 20 et 22 ans ont été interpellés, après une perquisition à Manchester. La veille, c'est un homme de 44 ans qui a été arrêté dans la région de Rusholme, au sud de cette ville du nord-ouest de l'Angleterre.
Depuis mardi, ce sont en tout treize personnes qui ont été arrêtées, la plupart dans la région de Manchester. Deux ont été relâchées sans poursuites.
Face à ces avancées dans l'enquête, les autorités britanniques ont abaissé samedi le niveau d'alerte terroriste de "critique" à "sévère". En conséquence, les militaires qui étaient venus prêter main forte aux forces de police pour patrouiller dans les rues des grandes villes britanniques retourneront dans leur caserne à partir de lundi minuit.
Un contexte familial jihadiste
La police britannique affirme avoir progressé rapidement dans son enquête avec le démantèlement d'une "bonne partie" du réseau jihadiste derrière l'attaque. Elle continue à explorer des pistes "importantes", a précisé Mark Rowley, le responsable de l'antiterrorisme britannique, tout en annonçant que d'autres arrestations étaient "probables".
L'attaque perpétrée par un jeune Britannique d'origine libyenne, Salman Abedi, et revendiquée par l'organisation État islamique (EI) a fait au moins 22 morts, dont des enfants, et 116 blessés, parmi lesquels 23 dans un état critique, selon un nouveau bilan.
L'enquête a révélé que Salman Abedi, 22 ans, né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi, avait baigné dans un contexte familial jihadiste.
En Libye, un frère et le père de l'auteur présumé de l'attentat ont été interpellés. Hachem Abedi, le frère de l'auteur de l'attentat-suicide, a revendiqué son appartenance à l'EI et a reconnu un séjour au Royaume-Uni dans la phase de préparation de l'attentat de son frère Salman.
Reste un point d'ombre : la bombe qu'il a utilisée était un engin artisanal puissant équipé d'un détonateur sophistiqué que le jeune kamikaze n'a très vraisemblablement pas conçue tout seul, selon des experts.
Avec AFP et Reuters