Au menu de cette revue de presse française, jeudi 25 mai, le point sur l’enquête sur l’attentat de Manchester, la visite de Donald Trump au siège de l’Otan à Bruxelles, où il rencontrera pour la première fois Emmanuel Macron. Et l’affaire qui embarrasse son ministre Richard Ferrand.
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Au menu de cette revue de presse française, les avancées de l’enquête sur l’attentat de Manchester. La police britannique évoque désormais l’existence d’un «réseau».
Le «tueur de Manchester», le Britannique d’origine libyenne Salman Abedi, n’a probablement pas agi seul, d’après les enquêteurs. Libération évoque un jeune homme dont le père, réfugié au Royaume-Uni où lui-même était né, avait été un officier de sécurité sous Kadhafi, avant d’être persécuté car soupçonné de sympathies extrémistes et de liens avec le Groupe islamique combattant en Libye, proche d’Al Qaida. Un groupe avec lequel le père Abedi pourrait avoir renoué en 2008, date à partir de laquelle il effectue de nombreux allers-retours entre Manchester et Tripoli. C’est là, d’ailleurs, qu’il a été arrêté, ainsi qu’un autre de ses fils, qui aurait été au courant des projets de son frère. Salman Abedi, lui, venait de passer trois semaines en Libye, et était rentré la semaine dernière, selon Libé, qui rapporte que The New York Times a publié hier plusieurs photos des éléments constituant la bombe utilisée par l’assassin. Un dispositif constitué d’un explosif très puissant, de vis et de boulons, et d’une batterie d’acide de plomb également très puissante. Cette information fait partie des nombreux éléments révélés depuis lundi par la presse américaine, au grand dam de la police britannique, qui aurait fait connaître son mécontentement face aux fuites venues des services de renseignement américains, toujours selon Libération, qui explique que ces fuites sont sans doute «le prix à payer» en échange de l’accès aux «colossales bases de données» constituées par «les grandes oreilles américaines», en rappelant que Donald Trump lui-même vient d’être très critiqué pour avoir fourni à la Russie des informations confidentielles venues d’Israël.
Le président américain rencontre aujourd’hui les membres de l’OTAN à Bruxelles. A cette occasion, il inaugurera, avec les autres chefs d’Etat, le nouveau siège de l’organisation, qui a coûté plus d’un milliard d’euros. L’ancien conseiller d’Obama, James Towsend, a expliqué à Libération les enjeux de ce rendez-vous pour Donald Trump. Selon lui, le président américain voudrait «avant tout que cette rencontre donne de lui l’image d’un dirigeant mondial respecté et soutenu par ses homologues pour contrebalancer ce qui se passe à Washington, les rumeurs d’obstruction à le justice et de destitution». Quant aux membres de l’OTAN, ils chercheraient à «lui prouver que l’organisation n’est ni obsolète ni inutile, et que le leadership des Etats-Unis est nécessaire». Le Monde parle d’une visite qui intervient dans un contexte où «la méfiance reste grande face à un interlocuteur, Donald Trump, jugé imprévisible et impulsif», notamment depuis son revirement sur l’islam et la question saoudienne, avec sa conséquence directe, «la mise au ban de l’Iran» - qui constituerait un «motif d’agacement» important à Bruxelles.
A l’occasion de cette visite, Donald Trump rencontrera également, pour la première fois, Emmanuel Macron. D’après le Parisien, les deux présidents doivent déjeuner ensemble à l’ambassade américaine. «Les échanges s’annoncent savoureux entre ces personnalités si contrastées», dont l’un pourrait être le fils de l’autre, commente le journal, tandis que le Figaro livre son «vade-mecum», ses conseils, à l’usage du président français. Figurez-vous, que le journal recommande à Emmanuel Macron de commencer par choisir avec soin… ses chaussures, puisqu’apparemment, c’est un détail qui retient l’attention du président américain - dont le Figaro rapporte cette exclamation face au chef de l’Etat égyptien, dimanche dernier: «J’adore vos chaussures, ouah mon gars, ces chaussures!». Sinon, ajoute le journal, «la flatterie est un autre moyen sûr d’entrer dans les bonnes grâces du chef de la Maison-Blanche. Quasi infaillible même».
Emmanuel Macron dont le mouvement, la République en marche pourrait décrocher une majorité à l’assemblée en juin prochain - c’est ce que laisse présager un sondage de l’Obs, qui indique qu’un Français sur deux dit vouloir offrir cette majorité au camp présidentielle lors des législatives des 11 et 18 juin. D’ici là, encore faut-il éviter les faux pas, et les polémiques, comme celle qui embarrasse le ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, épinglé pour une affaire immobilière concernant son épouse, et l’emploi de son fils au parlement. Sur le papier, rien d’illégal, selon le parquet national financier, qui a indiqué ne pas se saisir de l’affaire, selon le Parisien - qui estime, pour sa part, que «l’horizon du ministre s’est obscurci». «L’arroseur en marche se retrouve arrosé», ironise la droite, tandis que le Figaro prévient le gouvernement Macron, qu’ «en ouvrant le chantier, nécessaire, de la moralisation de la vie publique, (il) prend le risque d’ouvrir une boîte de Pandore». «Etait-il bien malin de faire la leçon à François Fillon pour recourir aujourd’hui aux mêmes justifications que lui? À savoir que Ferrand «a conscience que ce qui était autorisé à l’époque ne l’est plus aujourd’hui». Sans parler de cette communication pour le moins maladroite si ce n’est méprisante expliquant que le premier des macronistes avait dû faire travailler ses fils parce qu’il n’est pas aisé en centre Bretagne de trouver un jeune «sachant lire et écrire correctement»». Bref, résume le journal, «l’affaire Ferrand n’en est peut-être pas une. Mais la crédibilité de la future loi Bayrou n’est pas une question accessoire. L’équipe Macron aura du mal à faire aboutir ce chantier si d’emblée plane une once de soupçon».
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