logo

Roland-Garros 2017 : des Bleus décimés à l’approche de la quinzaine

Alors que l’édition 2017 de Roland-Garros débute dimanche 28 mai, rarement le tennis français n’a semblé aussi peu en mesure de bousculer l’ordre établi. Aucun top 10 et des blessures à tour de bras. Inquiétant.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le clan français aborde l’édition 2017 de Roland-Garros plus que jamais privé de certitudes. Seul un fait s’avère indiscutable : il faudra un sacré miracle pour qu’un tricolore succède cette année à Yannick Noah, dernier vainqueur pour la France à Paris en 1983.

Du côté des "anciens", les forces en présence montrent clairement des signes de fatigue. Indéboulonnable au rang de numéro un français, Jo-Wilfried Tsonga pointe désormais en 13e position à l’ATP. Si l’on met de côté le tournoi de Lyon – dernier galop d’essai avant Roland-Garros puisqu’il a débuté lundi 22 mai – le Manceau n’a presque pas goûté à la terre battue depuis le début de la saison. En tout et pour tout deux matches, un abandon au deuxième tour à Madrid et un forfait à Rome : pas très rassurant avant le début du grand chelem de la Porte d’Auteuil. Pour peser à Paris, Tsonga devra retrouver sa belle forme du début d’année. Il avait alors atteint les quarts à Melbourne, avant de décrocher deux titres en février, à Rotterdam puis à Marseille.

Une avalanche de pépins physiques…

Derrière Tsonga, au 16e rang à l’ATP, on retrouve l’un des chouchous du public français en la personne de Gaël Monfils. Sauf qu’après une année 2016 faste, le Parisien n’a pas été épargné par les blessures depuis le début de la saison. Déjà contraint au repos forcé un mois durant après un double souci médical à la jambe gauche (tendon d’Achille et rotule), mi-mars, il s’est ensuite tordu une cheville à Madrid quelques jours après son retour à la compétition. Et a été contraint de déclarer forfait pour Rome, après avoir déjà manqué Monte-Carlo. Bilan : deux défaites en autant de rencontres avant le début de Roland-Garros.

À la sortie de l’infirmerie, Monfils retrouvera un autre Français, lui aussi en délicatesse avec son corps en ce début de printemps. Numéro 25 mondial, Richard Gasquet n’a pas non plus été épargné ces dernières semaines. Après avoir manqué une bonne partie des rendez-vous sur terre battue en raison d’une opération de l’appendicite début mars, le Biterrois doit désormais composer avec des soucis lombaires. Un classique dans la carrière de l’ex-grand espoir du tennis français, qui ne foulera l’ocre parisien qu’avec un bilan famélique sur la surface : une victoire pour deux défaites.

… et beaucoup d’incertitudes

Et que dire de Gilles Simon… Quatrième mousquetaire de cette belle génération du tennis français, le Niçois peine toujours à retrouver son tennis. Retombé au 32e rang mondial, il tentera de retrouver un peu de sérénité à Lyon, où il conclura une difficile préparation sur terre battue (deux victoires en six matches). Reste que Simon se présente à Paris sans aucune référence en 2017, puisqu’il n’a toujours pas réussi à enchaîner deux succès consécutifs sur les courts depuis le début de la saison.

Du coup, la plupart des espoirs du public français se portent sur la nouvelle pépite du tennis tricolore : Lucas Pouille. À l’approche de la quinzaine parisienne, le Nordiste est le seul qui peut légitimement mettre en avant un bilan un peu plus étoffé, même s’il reste loin d’être suffisant pour prétendre, en théorie, à une place parmi les "outsiders" du tournoi. Sur terre battue, Pouille a plutôt bien débuté sa préparation en atteignant les demi-finales à Monte-Carlo, puis en remportant à Budapest le deuxième trophée de sa carrière. Un signe fort, largement atténué depuis par ses deux contre-performances à Madrid puis à Rome, où il a été sorti d’entrée. Reste à savoir quel Lucas Pouille se présentera dimanche prochain sur le court.

Enfin, difficile de ne pas évoquer dans le clan français la présence de l’imprévisible Benoît Paire. Le fantasque avignonnais devrait une nouvelle fois être l’une des attractions du tournoi, où il espère bien réaliser quelques coups d’éclat, à l’image de son récent succès sur Wawrinka à Madrid.