Au menu de cette revue de presse française, mercredi 17 mai, le report de l’annonce de la composition du gouvernement. Un nouveau scandale Trump. Et l’ouverture du 70ème Festival de Cannes.
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A la Une de la presse française, ce matin, le report de l’annonce de la composition du gouvernement. Prévue hier, elle devrait finalement avoir lieu aujourd’hui.
«En suscitant l’attente, Emmanuel Macron impose son propre rythme», d’après 20 minutes. «Tic tac tic tac», titre le journal - le bruit des «horloges» dont le nouveau président dit vouloir être le maître. «Emmanuel Macron ne voudra pas que se produise un seul couac», explique un membre de son entourage dans le Figaro, qui évoque un «retard à l’allumage» - une «gestation difficile», pour les Echos, qui rapportent que la liste du gouvernement a été envoyée à la fois à Bercy, au ministère des Finances, et à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Officiellement, ce report doit permettre de vérifier la situation fiscale et les éventuels conflits d’intérêt des membres du futur gouvernement – autrement dit, la probité des impétrants. Des futurs ministres «sur le grill». Le Parisien fait part de son «impression de flottement», «d’impréparation voire d’amateurisme», après le retard également pris dans la composition des listes d’investiture pour les législatives, les tensions, la semaine dernière, entre le Modem et En Marche!, et le report de plusieurs heures de l’annonce de la nomination du Premier ministre. «Cafouillage ou tactique?», s’interroge le journal. «Principe de précaution», répond l’Elysée, en rappelant les scandales du précédent quinquennat – entaché par l’affaire Cahuzac et l’affaire Thévenoud. Cette fois, pas question de reproduire les mêmes erreurs en misant sur les mauvais chevaux - un souci jugé «louable» par le Parisien, d’autant que le premier texte présenté le nouveau gouvernement doit porter, justement, sur la moralisation de la vie politique.
Le retard pris dans l’annonce de la composition du gouvernement, pourrait aussi être lié aux tractations en cours. C’est l’hypothèse, notamment, de l’Opinion, qui annonce qu’Emmanuel Macron s’est offert 24 heures de plus «pour résoudre l’équation complexe de son gouvernement». Le président «temporise et (en même temps) moralise», écrit le journal, en reprenant la formule macronienne. Selon plusieurs sources, Emmanuel Macron serait toujours à la recherche d’un «gros calibre à droite», où la direction des Républicains aurait décidé de lancer la contre-attaque, d’après le Figaro, qui rapporte que tous les candidats LR et UDI sont invités à signer un appel contre le projet d’En Marche!. Un «contre-appel» censé avoir «les vertus de pare-feu» à la «main tendue» par le chef de l’Etat.
A la Une également ce matin, le nouveau scandale provoqué par Donald Trump, accusé d’avoir divulgué des informations confidentielles sur des projets d’attentats du groupe Etat islamique, à la Russie. D’après Libération, cette nouvelle affaire «ravive son procès en incompétence» –jusque dans son propre camp. «Amérique cherche baby-sitter», titre Libé. Selon la presse américaine, les infos confidentielles en question auraient été fournies aux Etats-Unis par Israël. «Si les révélations publiées sont exactes, écrit Libération, elles donnent deux indications importantes aux alliés et aux partenaires de Trump. La première, c’est que donner des informations à la présidence américaine pose le risque que ces informations se retrouvent dans des mauvaises mains. La seconde, c’est qu’il est manifestement tout aussi facile de manipuler un enfant de 5 ans que le locataire de la Maison Blanche. Il va falloir ajouter le Docteur Maboul et «caca boudin» dans la liste des must have pour préparer les futurs diplomates». Donald Trump pourrait aussi avoir demandé en février au patron du FBI, James Comey, de «laisser tomber» une enquête sur son ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, soupçonné de collusions avec la Russie. James Comey, on le rappelle, vient d’être limogé par Donald Trump. Des révélations du New York Times citées par le Monde.
Un mot, pour terminer, de l’ouverture, aujourd’hui, du 70ème Festival de Cannes. «Cannes, un cinéma nommé désir», annonce l’Humanité. Après y avoir présenté, en 1992, il y a 25 ans donc, son film Tout sur ma mère, passé de peu à côté de la Palme d’or, le président du jury cette année, Pedro Almodovar, revient à cette occasion sur les moments importants de sa carrière. Dans un long entretien accordé au Monde, le cinéaste espagnol revient notamment sur son expérience de juré dans différents festivals. Une expérience dont il dit qu’elle l’a aidé à «relativiser l’importance des palmarès», et à comprendre que «les compromis qui aboutissent à un résultat qui ne reflète pas les goûts de chacun». Un peu comme une élection présidentielle, en somme. Almodovar qui se consolera peut-être aussi en lisant dans le Figaro que non, les grands films ne remportent pas forcément la Palme d’or. P our réparer cette injustice, le journal a choisi de façon dix œuvres, qui auraient mérité d'être couronnées - et figurez-vous qu’on y retrouve «Tout sur ma mère». Almodovar, Hitchcock, Cimino, «ils sont quelques maîtres du septième art à ne pas avoir reçu la récompense suprême à Cannes», rappelle le journal.
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