Auteur d'un superbe début de Mondial-2017, les hockeyeurs français sont passés tout près d'un exploit historique en s'inclinant sur le fil face au Canada. Les Bleus conservent tout de même leurs chances d'accéder aux quarts de finale du tournoi.
Ils sont passés tout près d'un exploit historique ! Jeudi 11 mai, les hockeyeurs français n'étaient pas loin de la victoire, mais leurs maîtres canadiens ont eu le dernier mot, 3 à 2, dans une arène de Paris-Bercy pleine à craquer pour le match-phare du premier tour du Mondial-2017.
Gonflés à bloc après leurs exploits contre la Finlande (5-1) et la Suisse (4-3), les Bleus ont fait mieux que rivaliser. Ils ont mené face aux doubles tenants du titre jusqu'aux derniers instants du deuxième tiers-temps, grâce à des buts d'Olivier Dame-Malka et Damien Fleury.
Avec deux victoires et deux défaites, ils conservent leurs chances d'accéder aux quarts de finale. Mais ils devront rapidement se remettre de leurs émotions pour battre le Bélarus dès vendredi (20h15) et assurer du même coup leur maintien dans l'élite, leur objectif principal.
Lorsqu'ils jouent comme jeudi, les Bleus méritent sans aucun doute leur place dans le haut du panier. Certes, cette sélection canadienne n'est pas la meilleure possible. Pas de Sydney Crosby ni de Carey Price, mais quand même un groupe de très forts joueurs venant des franchises de NHL absentes des play-offs, en cours en Amérique du Nord.
Pendant deux tiers-temps, les Français leur ont tenu la dragée haute, en jouant leur jeu, sans viser le "hold-up" par une tactique négative. Combatifs en défense, comme toujours, à l'image de Pierre-Edouard Bellemare, l'un de leurs deux joueurs de NHL avec Antoine Roussel, ils se sont aussi créé régulièrement des occasions.
Tout près de l'égalisation dans le "money-time"
Il n'y avait pourtant pas d'effet de surprise, contrairement à 2014, lorsque la France avait cueilli le Canada à froid dès le premier match du mondial (aux tirs au but). Jouant souvent pour la première fois ensemble, les Canadiens ont besoin de temps pour trouver du liant. Cette année, ils s'étaient parfaitement rodés en écrasant la République tchèque (4-1), la Slovénie (7-2) et le Bélarus (6-0).
Tout a commencé selon le scénario le plus prévisible : une forte pression mise par les Canadiens et un but dès la 6e minute de Ryan O'Reilly pendant le premier "jeu de puissance" (à 5 contre 4).
Les Bleus ont eu le mérite de réagir immédiatement, l'égalisation de Dame-Malka, d'un tir lointain, intervenant quatre minutes plus tard. Pendant presque tout le deuxième tiers, entre le but inscrit par Fleury, en supériorité numérique, sur un superbe service de Stéphane Da Costa, et celui de Claude Giroux, un des Canadiens les plus prestigieux de son groupe, les 14 500 supporteurs ont rêvé de l'exploit.
C'est un but contre son camp, à la suite d'une mésentente entre Jonathan Janil et le gardien Florian Hardy, excellent jusque-là, qui les a fait redescendre sur terre dès le début de l'ultime période. Malgré cinq minutes en supériorité numérique et plusieurs occasions, les Bleus n'ont pas pu arracher la prolongation.
"C'est un peu dur à avaler, on fait un bon match et on mérite plus que zéro point", a regretté Pierre-Edouard Bellemare, méfiant avant de rencontrer le Bélarus. "Depuis quelques années, on joue bien contre les grosses nations et c'est contre celles qui sont à notre portée qu'on a plus de mal".
Avec AFP