Pour marquer le premier mois de sa mobilisation, l'opposition hostile au président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé à de nouvelles manifestations au cœur de Caracas et dans tout le pays, lundi 1er mai.
L'opposition vénézuélienne célèbre, lundi 1er mai, le premier mois de sa mobilisation contre le président Nicolas Maduro par un nouveau défilé. Cette manifestation sonne comme un défi au pouvoir qui organise traditionnellement de vastes rassemblements lors de la fête du travail au Venezuela.
Un mois après avoir lancé une vague de protestations pour exiger le départ du chef de l'État socialiste et de nouvelles élections, les antichavistes ont prévu de marcher dans les 24 États du pays, ainsi qu'à Caracas, la capitale, vers les bâtiments de la Cour suprême et de l'autorité électorale.
"Le régime mise sur notre usure, c'est pourquoi, après un mois de résistance, nous devons démontrer que nous sommes encore plus forts", a déclaré Freddy Guevara, vice-président du Parlement, le seul organe contrôlé par l'opposition. Face à lui, Nicolas Maduro sera à la tête d'un rassemblement de ses partisans sur la place Bolivar, au centre de Caracas, considérée comme un bastion du pouvoir.
Au moins 28 morts depuis le début des protestations
Face à la rue qui ne décolère pas, le président vénézuélien a annoncé, dimanche, une nouvelle hausse du salaire minimum de 60 % "en raison du 1er-Mai", et une augmentation de l'aide alimentaire, versée avec le salaire.
Depuis le 1er avril, date du début des protestations, presque toutes les marches ont dégénéré en heurts, en pillages, en échanges de gaz lacrymogènes et de cocktails Molotov entre manifestants et forces de l'ordre. À cela s'est ajoutée la violence exercée par les "colectivos", des groupes de civils armés par le gouvernement, assure l'opposition. Au total, 28 personnes sont mortes au cours des violences entourant ces rassemblements et des centaines ont été blessées.
Avec AFP