Selon la chaîne de télévision sud-coréenne YTN, l'homme fort de Pyongyang, Kim Yong-il, souffrirait d'un cancer du pancréas. Des informations que le média aurait obtenues auprès des services de renseignement de Pékin et de Séoul.
Reuters - Le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-il, souffre d'un cancer du pancréas, a rapporté lundi la chaîne de télévision sud-coréenne YTN, qui dit avoir obtenu des informations récoltées par les services de renseignements de Pékin et de Séoul. La santé de Kim Jong-il, âgé de 67 ans, est un secret bien gardé et a fait l'objet de nombreuses rumeurs ces derniers mois.
De nombreux observateurs s'accordaient à dire que le dirigeant avait souffert l'an dernier d'une attaque qui l'aurait laissé très affaibli, mais rien n'est venu confirmer cette hypothèse.
Selon YTN, le cancer de Kim Jong-il a été diagnostiqué à peu près au moment où il a subi son attaque.
Kim Jong-il est apparu mercredi très amaigri lors d'une cérémonie à la mémoire de son père, Kim Il-sung, fondateur du
régime nord-coréen.
Les services de renseignement sud-coréens n'étaient pas disponibles dans l'immédiat pour réagir à cette nouvelle, pas
plus que les autorités américaines.
Selon l'Institut américain du cancer, le taux de survie à cinq ans en cas de cancer du pancréas est de 5,5%. Ce type de
cancer est, pense-t-on, plus fréquent chez les personnes souffrant de diabète, une maladie dont on suppose que Kim Jong-il est affecté depuis longtemps.
L'état de santé de Kim pose inévitablement la question de sa succession à la tête d'un Etat qui compte parmi les puissances nucléaires.
Son successeur le plus probable, son fils Kim Jong-un, né en 1983 ou 1984, est considéré comme encore bien trop jeune pour pouvoir se dégager de l'influence des hauts cadres de l'administration nord-coréenne.
Kim Jong-il est arrivé au pouvoir en 1994 à la mort de son père, prenant le titre de secrétaire général du Parti des travailleurs et de président de la Commission nationale de défense.