logo

Vidéo : bataille d'image entre Macron et Le Pen à l'usine Whirlpool d'Amiens

Emmanuel Macron a été accueilli mercredi par des sifflets et des "Marine présidente" sur le site de l'usine Whirlpool d'Amiens, menacée de délocalisation en Pologne.

Marine Le Pen a défié mercredi 26 avril Emmanuel Macron en effectuant une visite surprise sur le site Whirlpool d'Amiens, dans la Somme. Au même moment son adversaire au second tour de la présidentielle rencontrait l'intersyndicale de l'usine, menacée de délocalisation en Pologne, à la Chambre de commerce.

En réaction, le candidat d'En Marche ! a décidé de se rendre lui aussi sur le site, où il a reçu un accueil compliqué, contrastant avec celui réservé un peu plus tôt à la dirigeante du Front national. La dirigeante du FN, qui a promis qu'avec elle l'usine ne fermerait pas, a été accueillie sur le parking de l'usine par des applaudissements et a pris un bain de foule avec des salariés mêlés à des militants du parti d'extrême droite.

Not the warmest of welcomes for #macron in his hometown #Amiens at #whirlpool factory @France24_en @Melinaf24 @karinaf24 @mayssaf24 pic.twitter.com/blFMVO3CaQ

— Claire P Williams (@clairepwf24) 26 avril 2017

Emmanuel Macron, qui avait auparavant qualifié "d'utilisation politique" la venue de Marine Le Pen, a lui affronté longuement les sifflets et les cris "Marine présidente", avant de parvenir à engager le dialogue avec certains salariés.

"On doit se battre pour qu'il y ait un repreneur", a-t-il déclaré, en refusant la fermeture des frontières prônée par Marine Le Pen et qui, selon lui, précipiterait la faillite de nombreuses autres entreprises de la région. "Il n'y aura pas d'homologation du plan social s'il n'est pas la hauteur", a-t-il expliqué, promettant des "conséquences" pour Whirlpool.

Face aux critiques sur son manque d'implication dans le dossier, l'ancien ministre de l'Économie avait expliqué le 6 avril sur France 2 qu'il ne "monterait pas sur un camion pour dire 'Avec moi ça ne fermera pas'" en référence aux promesses de François Hollande en 2012 lors de sa visite à Florange.

Avec Reuters