À la une de la presse française, le match Dortmund-Monaco, en quarts de finale aller de la Ligue des champions. Un match reporté de mardi à mercredi soir, après les explosions qui avaient visé le car de l’équipe allemande, mardi.

Les Allemands se sont finalement inclinés 2 buts à 3 face aux Monégasques. Des joueurs décrits comme «séduisants sur le terrain», et dont les supporters  se seraient montrés «respectueux dans les tribunes», selon L’Équipe, qui salue aussi la façon dont le Borussia aurait «fait front avec dignité». «Exemplaires», titre le journal, en parlant d’une «passion plus forte que la peur», d’une «victoire pleine d’espoir». Les joueurs du Borussia Dortmund, eux, regrettent que le match contre l’AS Monaco n’ait pas été reporté à plus tard, et estiment qu’ils n’étaient pas en condition pour disputer la rencontre. «Nous ne sommes pas des animaux», témoigne le défenseur Sokratis Papasta-thopoulos, dans les colonnes du journal. S’agissant de l’enquête, Le Parisien rapporte que «la piste islamiste est privilégiée». La police allemande aurait fait savoir que les bombes qui ont explosé mardi soir tout près du bus des footballeurs du Borussia, étaient «conçues pour faire un carnage». «On peut dire qu’on a vraiment eu de la chance», a déclaré hier le porte-parole du parquet antiterroriste. La presse allemande évoque «deux suspects provenant de la région de l’attentat», la Rhénanie du nord-Westphalie, dont l’un a été placé en détention provisoire. Mais la revendication de l’attentat laisserait toujours «perplexes» les enquêteurs, selon Le Parisien.

En France, à J-10 du premier tour de la présidentielle, François Fillon et Emmanuel Macron publient tous les deux une tribune dans Les Échos. Le journal, qui tente de comprendre «ce qui oppose vraiment» les deux candidats, annonce «deux visions antagonistes de la réforme» - un projet très tranché, voire une «révolution» pour le candidat des Républicains, une réforme «maîtrisée, conduite avec méthode» pour celui d’En Marche! «La France a besoin d’un projet radical pour sortir de l’ornière», dit François Fillon. «La réforme, c’est une méthode, de la clarté, pas une saignée», lui répond Emmanuel Macron. Verdict des Échos: une différence sur la forme plutôt que sur le fond, pour résumer. «François Fillon et Emmanuel Macron sont plus proches qu’ils ne le disent», écrit le journal. «T ous deux sont des réformateurs responsables, pro-européens et pro-entreprise, attachés à privilégier l’offre au lieu de la demande, à réduire la sphère publique mais aussi à pousser les feux de la double transition du siècle, numérique et écologique». «Il faut croire que la défaite de l’un par l’autre n’ouvrirait pas une nouvelle page du malheur français».

Emmanuel Macron était hier à Pau, dans le fief de son allié, François Bayrou. Le président du Modem et le candidat y ont tenu hier soir un meeting commun, d’après L’Obs, qui raconte que François Bayrou est apparu comme une sorte de «précepteur du dauphin Macron». Précepteur ou futur Premier ministre? Le candidat d’En marche n’a rien dit à ce sujet, mais aurait aussi profité de sa visite dans les Pyrénées pour une petite balade en montagne, selon Le Parisien. «Il faut garder le maillot jaune quand on l’a», a déclaré Emmanuel Macron, en se promenant avec son épouse au col du Tourmalet, une étape prestigieuse du Tour de France. Le cycliste Macron auquel décidément beaucoup de monde propose de prêter main forte dans la montée. D’après Le Figaro, ce seraient bientôt au tour des proches de François Hollande de le soutenir. Le journal assure qu’un texte «rassemblant de nombreux fidèles du président, devrait être rendu public par son ami Stéphane Le Foll dans les prochaines jours». Un «appel du pied» qui conduirait «implicitement» au vote Macron.

François Hollande quittera l’Élysée dans moins d’un mois maintenant. Avant de plier bagage, le chef de l’État entend peser dans la bataille, comme en témoigne le long entretien qu’il a accordé au Point, où il met en garde contre le «péril» qui consisterait à regarder «le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte». Une mise en garde que le magazine présente comme un appel «voilé» à ne pas voter en faveur de Jean-Luc Mélenchon. François Hollande revient aussi sur la situation en Syrie, dans un autre entretien, accordé au Monde, cette fois. Le président exprime son soutien aux frappes ordonnées par Donald Trump contre le régime d’Assad et plaide pour une relance des négociations, après six ans de conflits et beaucoup d’occasions manquées, selon lui.

Donald Trump a signé une série de propositions de loi provoquant la colère des associations de défense de l’environnement. D’après Le Monde, le nouveau président américain «poursuit son entreprise de démolition systématique de l’héritage environnemental de son prédécesseur», en donnant notamment le feu vert aux chasseurs d’Alaska à traquer les ours, les loups et leurs petits jusque dans leur tanière, y compris lorsqu’ils hibernent. La nouvelle loi permettrait également aux chasseurs de tirer sur les animaux depuis des hélicoptères ou des avions. Et puisque nous en sommes à la rubrique «nos amies les bêtes», et pour ne pas nous quitter là-dessus, je vous propose de jeter un cil au Figaro, qui nous apprend que les fourmis sont des «as de l’évacuation sanitaire». Les fourmis étant semble-t-il extrêmement efficaces dès qu’il s’agit de venir en aide à leurs congénères blessées, et les mettre hors de danger. Un bel exemple de fraternité.

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