Au menu de cette revue de presse internationale du mercredi 12 avril : les menaces de la Corée du Nord après l’envoi d’un porte-avions américain dans le Pacifique, la rencontre entre Rex Tillerson et Serguei Lavrov à Moscou, les persécutions dont seraient victimes les homosexuels en Tchétchénie et le scandale United Airlines.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
Au menu de cette revue de presse internationale, les menaces de la Corée du Nord, qui se dit prête à la «guerre» avec les États-Unis, après l'envoi d'un porte-avions américain dans le Pacifique.
Cette déclaration fait la une du journal sud-coréen Korea JoongAng Daily, qui ajoute que le ministre des Affaires étrangères nord-coréen a affirmé qu’il tiendrait les États-Unis «pleinement responsables des conséquences catastrophiques de leurs actions scandaleuses». Des déclarations «belliqueuses» dont le ministre de la Défense sud-coréen aurait tenté réduire la portée, pour éviter à la population de s’alarmer, selon le quotidien. Une démarche qu’on retrouve du côté du Korea Times, qui assure que les inquiétudes sur un possible conflit armé sont «exagérées», en citant plusieurs experts militaires sud-coréens, qui expliquent qu’il est «très peu probable» que les États-Unis attaquent le régime de Kim Jong-Un, dans la mesure où une telle action provoquerait immédiatement la réaction de la Chine et de la Russie. La Chine, elle, met en garde son allié nord-coréen. Alors que le président chinois Xi Jinping a plaidé en faveur d'une solution pacifique lors d’un entretien téléphonique, ce matin, avec Donald Trump, The Global Times estime que les menaces de représailles américaines contre la Corée du nord «sont devenues plus crédibles», comme l’auraient démontré ses bombardements contre une base aérienne du régime syrien, la semaine dernière. Un contexte nouveau dans lequel le journal estime que la Chine doit à présent «réagir fermement», en cas de «nouvelle action nucléaire nord-coréenne». «Si Pyongyang a le droit de rester ferme, la Corée du Nord doit mettre un terme à ses provocations et à ses tirs de missile», prévient le journal, qui invite le régime nord-coréen à «ne pas reproduire ses erreurs».
En Russie, le secrétaire d’État américain doit rencontrer aujourd’hui son homologue, Serguei Lavrov. On l’a évoqué, cette visite intervient alors que les États-Unis ont bombardé une position du régime syrien, à la grande colère de son allié russe, qui réaffirme son soutien à al-Assad. The Guardian rapporte que Vladimir Poutine clame que l’attaque chimique de la semaine dernière, attribuée à Bachar El Assad, n’est qu’une histoire montée de toutes pièces par ses opposants, pour justifier l’intervention américaine. Un «déni des responsabilités du président syrien» présentée par le quotidien britannique comme la manifestation du «durcissement» du Kremlin, après les frappes américaines.
La Russie soutient également toujours le dirigeant autoritaire de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, qui est accusé d’avoir lancé une opération de répression des homosexuels, depuis la fin du mois de mars. Le journal Le Monde relaie des informations du quotidien d’opposition russe Novaïa Gazeta, qui affirme que plus d’une centaine de personnes, des hommes entre 16 et 50 ans, auraient été arrêtées, torturées, et toujours détenues dans des «prisons secrètes», près de la capitale, Grozny. «Trois d’entre elles seraient mortes, mais, selon des témoins, il y en aurait beaucoup plus», affirme le journal russe, qui affirme également connaître l’identité des victimes. Selon Novaïa Gazeta, cette vague de répression ferait suite aux démarches entreprises début mars par des militants de la communauté homosexuelle, qui auraient cherché à organiser des Gay Pride dans plusieurs villes du Caucase du Nord. «C’est à partir de ce moment que fut donné l’ordre d’entreprendre un nettoyage préventif, et que l’opération a abouti à de véritables meurtres», écrit le quotidien, dont les révélations ont provoqué une vague d’indignation. The Huffington Post rapporte que plusieurs ONG militant pour les droits de l’Homme ont demandé à Rex Tillerson d’aborder le sujet au cours de sa visite - comme en témoigne ce Tweet de Human Rights Campaign, la plus grosse ONG américaine pour les droits de l’Homme, qui demande au secrétaire d’État de ne pas «détourner le regard de ces citoyens tchétchènes torturés et tués, parce que soupçonnés d’être homosexuels».
Il est aussi beaucoup question du scandale chez United Airlines, et de ces images, largement diffusées, d’un homme traîné hors d’un appareil surbooké. Après avoir attendu 48 heures, la compagnie américaine s’est finalement excusée, hier. Ce qui ne semble pas suffire à calmer l’indignation générale. Aux États-Unis, The New York Times s’émeut du chemin de croix auquel s’apparenteraient désormais les voyages en avion. «Il faut maintenant attendre des heures pour avoir une chance de se retrouver passé aux rayons X, palpé, interrogé, souvent insulté, pour se retrouver séparé par classes, une fois embarqué. Et le pire, parfois, reste encore à venir». Mais c’est sans doute en Asie que l’exaspération est à son comble, le passager débarqué étant un citoyen américain d’origine vietnamienne - comme en témoigne cet article du South China Morning Post, à Hong Kong, qui rapporte que des millions de Chinois ont visionné la vidéo de l'expulsion, et perçoivent cette mésaventure comme la manifestation d’une «discrimination raciste». Pour l'instant, 38 000 d’entre eux ont même signé une pétition, largement relayée elle aussi sur les réseaux sociaux chinois, demandant l’ouverture d’une enquête par le gouvernement américain.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale(du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.