Le groupe Chinalco nie un quelconque lien entre l'arrestation des quatre cadres de Rio Tinto, accusés d'espionnage par la Chine, et le refus du géant minier anglo-australien de céder une partie de son capital à la compagnie chinoise.
AFP - Le groupe public chinois, Chinalco a affirmé vendredi que la détention de quatre cadres du géant anglo-australien, Rio Tinto, accusés d'espionnage, n'avait pas de liens avec l'échec d'un récent accord entre les deux entreprises.
"Chinalco a été en contact avec Rio Tinto, exprimant une inquiétude mutuelle sur la situation actuelle avec leur personnel", a déclaré un porte-parole dans un communiqué.
"Nous avons également assuré que la situation n'est en aucun cas liée avec un quelconque accord entre Rio et Chinalco."
La Chine a affirmé jeudi disposer de "preuves suffisantes" de vol de secrets d'Etat contre des employés qu'elle détient depuis dimanche à Shanghaï (est). Ressortissant australien, Stern Hu, dirigeant à Shanghai de Rio Tinto, et trois autres employés, sont accusés "d'espionnage" par les autorités chinoises.
Cette affaire intervient après l'échec, au grand dam de l'industriel et des autorités chinoises, d'un accord, conclu en février, en vertu duquel Chinalco aurait apporté 19,5 milliards de dollars à Rio Tinto pour monter à hauteur de 18% dans son capital et prendre de beaux actifs miniers.
Rio Tinto a finalement préféré lancer une augmentation de capital de 15,2 milliards de dollars et s'allier avec son rival BHP Billiton pour la partie ouest-australienne de leurs activités.