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La France battue par l'Espagne en match amical, l'arbitrage vidéo fait débat

Les Bleus se sont inclinés face à l'Espagne (2-0), mardi soir au Stade de France. Pour sa première utilisation en France, l'arbitrage vidéo, qui a conduit l'arbitre à refuser un but d'Antoine Griezmann et valider un but espagnol, a fait débat.

L'équipe de France a été victime de l'Espagne, vainqueur 2-0 mardi en match amical, mardi 28 mars au Stade de France. La vidéo, utilisée pour la première fois dans l'Hexagone, a invalidé un but français, mais accordé le deuxième but espagnol. 

Un penalty de David Silva et un but de Deulofeu en seconde période au Stade de France ont fait plier les Bleus, qui n'avaient subi qu'une défaite lors de leurs 18 derniers matches... en finale de l'Euro-2016 face au Portugal.

L'équipe de Didier Deschamps avait rempli l'objectif de ce rassemblement en s'imposant samedi au Luxembourg (3-1) en qualifications au Mondial-2018. Elle avait ainsi conforté son statut de leader du groupe A avec trois points d'avance sur la Suède, son prochain adversaire le 9 juin à Solna, dans la banlieue de Stockholm.

Idem côté espagnol, puisque la Roja l'avait emporté 4-1 contre Israël vendredi, restant ainsi en tête de son groupe devant l'Italie à la différence de buts.

Alors place au match de gala. Et c'est ainsi libéré de toute pression du résultat que Deschamps a innové, en optant pour un 4-4-2 en losange, avec Kanté en sentinelle, Rabiot et le novice Tolisso en pistons, et Griezmann en soutien d'une attaque Gameiro-Mbappé.

Les éclairs de Mbappé

Kylian Mbappé, le Monégasque de 18 ans, connaissait sa première titularisation, après une entrée prometteuse pour le dernier quart d'heure à Luxembourg. S'il a perdu son premier ballon, il s'est aussi créé la première occasion du match, d'une reprise sur un centre de Kurzawa, repoussée par De Gea (5e). De coup franc en corner obtenus, chaque prise de balle ou accélération insufflait de l'élan, de la vie aux attaques françaises.

Jusqu'à son remplacement par Giroud (66e), le meilleur attaquant sur le terrain était à peine majeur. Gameiro en revanche s'est plutôt illustré par des passes mal assurées.

L'idée de "DD" était d'avoir deux flèches offensives à lancer en contre-attaque, sachant que la possession de balle serait espagnole. Et elle le fut, largement. La Roja n'est certes plus celle de l'âge d'or de l'incroyable triplé Euro-2008/Mondial-2010/Euro-2012, mais elle reste redoutable. "On doit passer par là, certains ont découvert le niveau international. Ce n'est jamais agréable de perdre, mais c'est là aussi qu'on se rapproche des exigences que demande le haut niveau", a estimé Deschamps.

Hugo Lloris aussi s'en est aperçu : le gardien français a dû s'employer plusieurs fois, notamment sur une frappe excentrée d'Iniesta (28e) ou dans les airs. Avec son 87e match en équipe nationale, le capitaine des Bleus égalait le record de sélections pour un gardien français, détenu par Fabien Barthez, le portier des champions du monde 1998 et d'Europe 2000.

"Grizi" jubile et déchante

Mais la nouveauté marquante du match, c'était l'assistance vidéo pour l'arbitre, utilisée pour la première fois en France. Les Bleus s'en souviendront.

Le plus espagnol des Bleus, Griezmann, en fut la première victime. Il avait beau célébrer son but avec ses coéquipiers, "Grizi" voyait son but de la tête annulé de longues secondes plus tard en raison d'un hors-jeu de son passeur, Kurzawa, détecté par l'assistant vidéo (48e). Dommage pour Kurzawa, par ailleurs très fébrile en défense.

Et la vidéo souriait décidément aux Espagnols, puisque à la réception d'un centre de Jordi Alba, le but de Deulofeu (78e), d'abord signalé hors-jeu par le juge de touche, a été validé là encore à l'issue d'une communication entre l'arbitre central et son assistant vidéo.

"Si ça permet de corriger des erreurs comme ç'a été le cas ce soir, même si c'était en notre défaveur, ça me semble bien pour l'équité sportive", a jugé DD, beau joueur.

Avec AFP