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Scandale de corruption : l'étau se resserre autour de l'ex-présidente sud-coréenne

Le parquet sud-coréen a annoncé lundi son intention de demander un mandat d'arrêt contre la présidente destituée Park Geun-hye. Depuis début novembre, elle est au centre d'une retentissante affaire de corruption.

Les enquêteurs sud-coréens travaillant sur le retentissant scandale de corruption qui a entraîné la destitution de la présidente Park Geun-Hye, ont annoncé lundi 27 mars qu'ils allaient demander son arrestation, moins d'une semaine après sa longue audition. Elle avait échappé pendant des mois à la justice grâce à son immunité présidentielle, avant d'être finalement destituée le 10 mars.

Elle est soupçonnée de nombreux délits, et notamment d'avoir été la complice de sa confidente Choi Soon-sil, jugée pour avoir utilisé ses relations afin d'extorquer des dizaines de millions de dollars aux conglomérats sud-coréens.

"L'accusée a abusé de ses énormes pouvoirs et de son statut de présidente pour recevoir des pots-de-vins des entreprises, ou pour violer les principes de la liberté de gestion des entreprises, et a fait fuiter des informations confidentielles importantes sur des affaires d'État", ont annoncé les enquêteurs dans un communiqué. "Beaucoup de preuves ont été rassemblées, mais l'accusée rejette les accusations et il y a un risque de destruction de preuves", précisent-ils.

Des faveurs politiques aux capitaines d'industrie

L'amie de la présidente au cœur du scandale est elle-même détenue et il serait "contraire aux principes d'équité" si l'ex-présidente n'était pas elle-même arrêtée, poursuivent les enquêteurs. Choi Soon-sil est accusée de s'être servie de son influence sur la présidente pour contraindre divers conglomérats, dont le mastodonte Samsung, à verser près de 70 millions de dollars à deux fondations sous son contrôle.

Il est aussi reproché à l'ancienne présidente d'avoir accordé des faveurs politiques aux capitaines d'industrie qui s'étaient montrés généreux avec Mme Choi, parmi lesquels l'héritier de Samsung Lee Jae-yong, qui a été placé en détention provisoire et inculpé.

Avec AFP