
Désignée dimanche par un collège électoral, Carrie Lam, la candidate soutenue par la Chine, prendra ses fonctions de chef de l'exécutif de Hong Kong le 1er juillet. Des manifestations contre l'ingérence de Pékin ont été réprimées.
Carrie Lam, une fonctionnaire soutenue par le gouvernement chinois, a été désignée dimanche 26 mars comme chef de l'exécutif de Hong Kong par un collège électoral, composé de 1 200 membres.
Ce choix risque d’accentuer les tensions politiques dans la région administrative spéciale, puisqu’une large majorité des 7,3 millions d'électeurs de la métropole n'avaient pas voix au chapitre de cette élection. Carrie Lam a été désignée parmi plusieurs candidats par une "commission électorale", dont la plupart des membres sont pro-chinois et soutiennent les autorités déjà en place.
Première secrétaire de l'administration sortante, elle sera la première femme à diriger la ville-État lors de sa prise de fonction le 1er juillet. Elle a obtenu 777 voix contre 365 à son premier adversaire, l'ancien secrétaire aux Finances, John Tsong, qui bénéficiait pourtant d'une meilleure cote de popularité dans l'opinion publique, selon des sondages.
Manifestations contre l’ingérence de Pékin
De nombreux opposants redoutent que Carrie Lam poursuive la politique répressive menée par le chef de l'exécutif sortant, Leung Chun-ying, qui avait réprimé les manifestations démocratiques en 2014. Ils ont manifesté dimanche pour dénoncer l'ingérence de Pékin. Des heurts ont opposé les protestataires aux forces de l'ordre à proximité du bureau de vote central de la ville.
Pro-democracy demonstration now ongoing at Immigration Tower in Central Hong Kong. #ylemaailmalla pic.twitter.com/7Zk8Nt7Q8a
— Mika Mäkeläinen (@Mikareport) 25 mars 2017Depuis la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine en 1997, Pékin a progressivement augmenté sa mainmise sur le territoire, en dépit de promesses de libertés et d'autonomie accordées à Hong Kong en vertu du principe "un pays, deux systèmes".

Avec AFP et Reuters