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Manifestations en Russie : l'opposant Alexeï Navalny interpellé à Moscou, des centaines d'arrestations

L'opposant russe Alexeï Navalny a été interpellé, dimanche, par la police lors d'une manifestation contre la corruption à Moscou. Plus de 700 de ses partisans, qui participaient à cette marche, ont également été arrêtés d'après une ONG.

L'opposant russe Alexeï Navalny a été interpellé par la police lors de la manifestation contre la corruption qui réunissait, dimanche 26 mars, plusieurs milliers de personnes dans le centre de Moscou, a annoncé sa porte-parole Kira Iarmych sur Twitter.

Il "a été arrêté sur (la place) Maïakovskaïa", sur l'itinéraire de la marche, interdite par les autorités, a écrit Kira Iarmych.

L'opposant, à l'origine de ce rassemblement, a été embarqué à bord d'une fourgonnette de la police. Plusieurs centaines de manifestants se sont aussitôt regroupés autour du véhicule pour tenter d'empêcher son départ, a pu observer un journaliste de Reuters.

La police russe a interpellé plus de 700 personnes dimanche lors de cette marche, a affirmé l'organisation OVD-Info, spécialisée dans le monitoring des manifestations. "Au moins 700 personnes ont été interpellées", a écrit l'ONG sur Twitter. Plus tôt, la police de Moscou avait évoqué "environ 500" interpellations.

Dmitri Medvedev sous le feu des critiques

Des milliers de Russes sont descendus dimanche dans les rues à travers le pays, à l'appel d'Alexeï Navalny, malgré l'interdiction dans la plupart des cas des autorités locales.

L'opposant et blogueur anticorruption avait appelé à la mobilisation après avoir publié ce mois-ci un rapport accusant le Premier ministre Dmitri Medvedev de contrôler un empire immobilier, par le biais d'un réseau occulte d'ONG.

Le Kremlin avait prévenu vendredi qu'il considérait comme une provocation illégale cette manifestation à Moscou, qui n'a pas obtenu les autorisations préalables.

Plusieurs dizaines d'arrestations ont eu lieu à travers le pays. D'après Navalny, des rassemblements étaient prévus dans plus de 80 villes pour exiger notamment la démission du Premier ministre.

Avec AFP et Reuters