Pour le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi, reçu lundi à la Maison blanche, le président américain Donald Trump est "prêt à faire plus pour lutter contre le terrorisme" et l'EI que son prédécesseur Barack Obama.
Reçu lundi dans le Bureau ovale, le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi et le président américain Donald Trump ont réaffirmé leur détermination à "se débarrasser" des jihadistes de l’organisation État islamique (EI).
Il s'agissait de la première rencontre en face-à-face entre les deux dirigeants. Elle s'est déroulée, hasard du calendrier, le jour exact du 14e anniversaire de l'invasion de l'Irak ordonnée par le président républicain de l'époque George W. Bush, et à deux jours d'une réunion ministérielle des 68 pays de la coalition anti-EI, organisée à Washington.
"Nous devons nous débarrasser de l'EI, cela va arriver, cela se passe en ce moment même", a martelé le milliardaire américain en présence du Premier ministre irakien. "Nous n'aurions jamais dû partir [d'Irak]", a-t-il ajouté, alors qu'en campagne il avait maintes fois dit son opposition à l'invasion de 2003 et exprimé son soutien au retrait militaire des États-Unis achevé en décembre 2011.
"Je vous remercie d'être ici, j'ai beaucoup de respect pour vous et je sais que vous travaillez très dur, (...) vos soldats se battent avec courage", a estimé Donald Trump, soulignant les progrès en cours dans la bataille pour Mossoul, la deuxième ville d'Irak et le dernier grand bastion de l'EI dans ce pays.
Échange d'amabilités entre Abadi et Trump
Haïdar al-Abadi lui a renvoyé l’ascenseur quelques heures plus tard, en affirmant devant un groupe de réflexion, The Institute for Peace, que Donald Trump était "plus impliqué" que son prédécesseur Barack Obama dans la lutte contre le terrorisme.
"Je crois que cette administration veut être plus impliquée dans la lutte contre le terrorisme. Je ressens une différence dans la confrontation avec le terrorisme", a jugé le Premier ministre irakien. Il a ajouté qu'il lui avait été dit que le soutien des États-Unis allait "non seulement continuer, mais s'accélérer".
Prié de dire s'il avait vu le plan de la Maison blanche pour se débarrasser de l'EI, Haïdar al-Abadi a répondu : "je n'ai pas vu de plan complet, je sais qu'il y a un plan, je ne l'ai pas vu."
Dans le cadre de la lutte contre l’EI à partir de l'été 2014, Barack Obama avait dépêché plus de 5 000 soldats américains en Irak pour entraîner et conseiller les troupes locales.
Les forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale anti-jihadiste ont lancé le 17 octobre l'offensive pour reprendre Mossoul. Après en avoir conquis fin janvier les quartiers orientaux, les forces irakiennes mènent depuis le 19 février une opération sur l'ouest de la ville.
Avec AFP et Reuters