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À Pékin, Rex Tillerson joue la carte de l'apaisement avec la Chine

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a terminé sa première visite en Asie dimanche avec une rencontre du président chinois Xi Jinping et la volonté exprimée par la Chine et les États-Unis de travailler ensemble sur la Corée du Nord.

Le président chinois Xi Jinping et le secrétaire d'État américain Rex Tillerson se sont dits prêts, lors de la première visite à Pékin du nouveau chef de la diplomatie américaine dimanche 19 mars à travailler ensemble à un rapprochement entre leurs deux pays. "Nous savons que par le dialogue, nous arriverons à une meilleure compréhension qui conduira à un renforcement des liens entre la Chine et les États-Unis et donnera le ton de notre future relation de coopération", a déclaré Rex Tillerson à son hôte qui venait de l'accueillir au Palais du peuple, face à la place Tian'anmen.

"Faire progresser la coopération"

Xi Jinping a évoqué sa conversation téléphonique du mois dernier avec Donald Trump, au cours de laquelle le président américain s'était engagé à ne pas entretenir de relations officielles avec le gouvernement taïwanais, contrairement à la menace qu'il avait laissé planer après son élection le 8 novembre. "Lui comme moi pensons que nous devons faire des efforts conjoints pour faire progresser la coopération sino-américaine", a déclaré le président chinois. "Nous pensons que nous pouvons faire en sorte que la relation [bilatérale] avance de façon constructive dans la nouvelle ère. Je suis confiant que tant que nous faisons cela, notre relation pourra certainement avancer dans la bonne direction", a-t-il estimé.

La Chine a été l'une des cibles de Donald Trump pendant sa campagne électorale, le milliardaire accusant ce pays d'avoir "volé" des millions d'emplois aux États-Unis. Il a menacé d'imposer des droits de douane punitifs aux importations de produits chinois.

Dossier nucléaire nord-coréen

Reçu samedi à Pékin par le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, Rex Tillerson a promis de travailler avec la Chine, principale alliée du régime nord-coréen, pour convaincre Pyongyang de mettre un terme à son programme nucléaire. "Nous sommes d'accord pour dire que la tension dans la Péninsule [coréenne] est très élevée et que les choses ont atteint un niveau dangereux", a assuré le secrétaire d’État, qui avait déclaré la veille à Séoul que l'option militaire était "sur la table" face aux menaces de la Corée du Nord.

Pyongyang a tiré des missiles au début du mois, dont trois sont tombés dans les eaux japonaises, et a annoncé dimanche avoir testé un nouveau moteur de fusée à haute performance, facilement adaptable pour propulser des missiles.

Avec AFP