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Les rugbymen du Stade Français ont déposé un "préavis de grève illimitée" afin de protester contre la fusion à venir avec le club rival du Racing 92. Ils pourraient ne pas participer à la rencontre contre Castres, samedi en Top 14.

Après l'annonce du projet de fusion des équipes professionnelles du Racing 92 et du Stade Français, la colère gronde dans les couloirs du Stade Jean-Bouin. Les rugbymen du Stade Français ont déposé à 99,8 % un "préavis de grève illimitée", a annoncé mardi 14 mars le vice-capitaine Pascal Papé.

Papé, qui a dénoncé "l'absorption du Stade Français par le Racing 92", a précisé que, faute d'avancée, les joueurs ne s'entraîneraient pas et ne joueraient pas à Castres samedi en Top 14.

Arrivé au club en 2007, Pascal Papé, qui compte 65 sélections au sein du XV de France, a dénoncé "la mort de 136 ans d'histoire du club". Papé a été élu en décembre membre du Comité directeur de la Fédération française de rugby (FFR), après la victoire de la liste conduite par Bernard Laporte.

Une première dans l'histoire du rugby pro

Ce mouvement de grève, qui constitue une première depuis l'instauration du professionnalisme en 1995, survient au lendemain de l'annonce surprise de la fusion, dès la saison prochaine, entre le Stade Français et le Racing 92, par les deux présidents Thomas Savare et Jacky Lorenzetti.

Ces derniers ont prévu d'assumer une présidence tournante biennale de l'entité : Savare sera président du conseil de surveillance les deux premières années et Lorenzetti dirigera le directoire avant un échange des deux rôles. La gestion sportive sera confiée aux actuels entraîneurs du Racing, Laurent Travers et Laurent Labit. Le poste de directeur général reviendra à Pierre Arnald (Stade Français).

Les joueurs du Stade Français, dénonçant la prépondérance du Racing dans ce projet de fusion, avaient invité leurs supporters à un rassemblement lundi en fin d'après-midi au Stade Jean-Bouin.

Avec AFP