Punir les hommes qui se masturbent, puisque l'on remet bien en question le droit des femmes à avorter : ce trait d'humour par l'absurde est une vraie (fausse) proposition politique, portée au Texas par une législatrice démocrate.

Pour plaisanter (et en même temps, dénoncer le fait que le droit à l'avortement soit toujours remis en question), Jessica Farrar suggère que "toute personne qui éjacule hors d'un vagin ou hors d'un établissement médical s'expose à une amende de 100 dollars (81 livres)", autrement dit environ 114 euros.

"Allons-y, ne perdons aucune graine de vie"

Bien sûr, la femme politique admet que cette proposition de loi n'a aucune chance de passer. Mais l'objectif est autre : montrer que cette idée n'est pas plus absurde que celle qui consiste à retirer aux femmes le droit de poursuivre leurs grossesses ou non. 

Depuis que Donald Trump a été élu président des États-Unis, les droits des femmes n'ont cessé d'être écaillés. "Si tant de mesures sont prises à cause du caractère sacré de la vie, alors allons jusqu'au bout et ne perdons aucune graine de vie", explique-t-elle ironiquement à la BBC.

Sur Twitter, certains détracteurs pro-Vie rétorquent que la masturbation et l'avortement ne peuvent être comparés à partir du moment où seul un embryon fécondé doit être protégé. Peu importe : pour l'élue démocrate, c'est l'ingérence faite dans la vie des femmes qui doit être pointée du doigt. Pour Jessica Farrar, il est scandaleux que des femmes candidates à l'IVG soient forcées d'écouter des discours culpabilisants sur les prétendues implications morales de l'avortement. Et la législatrice de dénoncer également le fait de forcer certaines à "écouter le cœur du bébé" ou encore de faire croire qu'un cancer du sein peut être un effet indésirable.

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