Le double attentat de Damas, qui a fait au moins 74 morts, dont une majorité de pèlerins chiites dans la vieille ville de la capitale syrienne, a été revendiqué dimanche par le Front Fateh al-Cham, une ancienne filiale d’Al-Qaïda.
Le Front Fateh al-Cham, ex-Al-Qaïda en Syrie, a revendiqué dans un communiqué émis dimanche 12 mars le double attentat qui a fait la veille au moins 74 morts, dont de nombreux pèlerins chiites, dans la vieille ville de Damas.
Une quarantaine des victimes de l'attentat sont des pèlerins irakiens chiites, venus se recueillir dans les mausolées situés dans la vieille ville, selon L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'attentat a en outre tué 11 civils syriens et 20 combattants pro-régime.
Le groupe jihadiste affirme que cette attaque est "un message à l'Iran et à ses milices", en référence notamment au soutien que fournissent l'Iran et le Hezbollah libanais au régime de Damas dans la guerre qui déchire la Syrie depuis six ans.
Fateh al-Cham écarté des discussions de paix
Le ministère syrien des Affaires étrangères avait condamné samedi "l'attentat terroriste lâche qui est une riposte aux victoires de l'armée arabe syrienne contre Daech et Al-Nosra", en référence au groupe État islamique (EI) et à l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie.
Considéré comme organisation terroriste par les États-Unis et la Russie, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda avait été écartée des négociations en vue d'un règlement en Syrie qui se sont tenues à Astana fin janvier entre des groupes rebelles et régime. Ce groupe a pourtant été pendant plusieurs années l'allié des rebelles face au régime de Bachar al-Assad, surtout dans la province d'Idleb, leur dernier grand bastion dans le pays dévasté par la guerre depuis mars 2011.
Le groupe, connu au départ sous le nom de Front al-Nosra puis de Fateh al-Cham, a annoncé en juillet 2016 s'éloigner d'Al-Qaïda pour, selon les experts, alléger la pression conjointe des États-Unis et de la Russie qui ont visé régulièrement ses forces. En janvier, il s'est allié avec des groupes radicaux pour former Tahrir al-Cham.
Avec AFP