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Au menu de cette revue de presse française, jeudi 9 mars, la multiplication des soutiens à Emmanuel Macron, le dernier en date étant celui de Bertrand Delanoë. La proposition du FN de sortir de l’euro. Comment rendre la vie politique française plus transparente. Et la claque administrée au PSG par le FC Barcelone.

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A la Une de la presse française, la multiplication des ralliements PS à Emmanuel Macron. Avec celui de l’ex- maire de Paris, Bertrand Delanoë, le candidat d’En Marche! enregistre son premier vrai soutien de poids, côté socialiste.
Cette prise pourrait «rapidement en augurer d’autres», d’après le Parisien, qui se demande si Emmanuel Macron va finir par  manger le PS». Une cinquantaine de parlementaires aurait déjà franchi le Rubicon, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian aurait «des fourmis dans les jambes», le nom de Jean-Marc Ayrault reviendrait souvent. Selon le Parisien, «beaucoup», à gauche, estiment qu’Emmanuel Macron sera le meilleur rempart contre Marine Le Pen, que l’ex-ministre de l’Economie, c’est le vote «utile». «Les proches de Manuel Valls et de François Hollande s’interrogent, le parti socialiste vacille», écrit le journal, qui évoque cet autre «caillou dans la chaussure du PS»: le souhait d’Emmanuel Macron de présenter des candidats dans les 577 circonscriptions lors des législatives de juin prochain. Une concurrence qui donne des sueurs froides à la gauche. «Socialistes, gardez votre sang-froid», lance ce matin leur patron, Jean-Christophe Cambadélis.  Avant le socialiste Bertand Delanoë, le centriste François Bayrou a été la première personnalité d’envergure à rejoindre En marche! L’Opinion raconte comment Emmanuel Macron «gère ses soutiens avec habileté, pour garder une place centrale sur l’échiquier, et son positionnement hors parti» - un équilibre délicat, pour le candidat qui se dit «ni de droite ni de gauche».
Emmanuel Macron qui a reçu le soutien, par ailleurs, de son successeur au ministère de l’Economie, Michel Sapin, qui a assuré que le candidat était «totalement hors de cause» dans l’affaire qu’a révélée hier le Canard Enchaîné. Le journal rapporte que l’inspection générale des finances s’intéresse à un possible délit de favoritisme lié à sa visite à Las Vegas en janvier 2016 pour le salon CES, le Consumer Electronics Show. Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie de l’époque y avait rencontré des entrepreneurs français des nouvelles technologies. Une rencontre qui avait donné lieu à une soirée très chic présentée par le Canard comme une «opération de séduction, montée dans l’urgence, à la demande expresse du cabinet du ministre, et confiée au géant Havas par Business France », l’organisme de promotion des entreprises françaises à l’étranger, « sans qu’aucun appel d’offres ait été lancé». D’après le Monde, le parquet national financier dit attendre «plus d’informations» pour envisager «les suites éventuelles à donner».
Emmanuel Macron qui pourrait se retrouver au second tour face à Marine Le Pen. Le Figaro s’intéresse à la proposition du FN d’abandonner la monnaie unique. Une proposition «qui pourrait entraîner une crise bancaire et financière sans précédent», d’après le journal, qui s’alarme de «la (possible) ruine des épargnants et du pays tout entier». L’Europe, quant à elle, «ne survivrait pas si la France sortait de l’euro», assure le Figaro, qui explique qu’un éventuel «Frexit» «interviendrait dans un climat non coopératif sans précédent depuis 1945». Une mise en garde probablement peu audible pour les quelque 286 employés de l’usine Whirlpool d’Amiens, qui viennent de perdre leur emploi après l’annonce du transfert de leur usine en Pologne. Ils  rappellent, dans Libération, les 850 millions d’euros de bénéfices engrangés par leur ex-employeur en 2016, les efforts consentis en 2008, les salaires gelés pour 7 ans, et le temps de travail accru – en vain. «On a l’impression d’être les Kleenex de l’Europe», dit l’un. «Dans ce pays, dit un autre, il y a les sans-dents, mais surtout des dirigeants sans cran. François Hollande pourrait interdire les produits Whirlpool sur le territoire français, sortir de l’impuissance, et se bouger le cul».
La classe politique française à laquelle Libération demande de faire preuve de plus de transparence. Penelopegate, mise en cause du FN notamment dans l’affaire des emplois présumés fictifs au parlement européen - les affaires, elles aussi se multiplient, et Libé a souhaité proposer 6 engagements de moralisation financière aux candidats à la présidentielle, qui auraient tous répondu, à l’exception de François Fillon. Parmi les propositions du journal: l’interdiction pour tout parlementaire de toucher une autre rémunération privée que son indemnité d’élu. Réponses des candidats: globalement, tout le monde est tout à fait ou plutôt d’accord… Comment créer «de vrais contre-pouvoirs» pour éviter les conflits d’intérêt chez les parlementaires et «expulser (enfin) le CAC 40 du Parlement»? Question, également, de l’Humanité, qui résume ainsi le débat: «Servir l’Etat ou s’en servir», il faut choisir.
Un mot, pour terminer, de la claque administrée hier soir au PSG par le FC Barcelone. Les Parisiens battus 6 à 1 en 8ème de finale retour de la Ligue des champions. Trois buts encaissés en 7 minutes. «Inqualifiable», d’après l’Equipe. Paris n’est plus magique, «Paris est tragique», écrit le journal. «Reviens, Zlatan!», s’écrie le Figaro, tout aussi bouleversé. « Après son succès 4-0, le Paris SG rêvait en grand du graal absolu. Soulever rapidement la Coupe aux grandes oreilles. Raté encore. Après une gigantesque déception, un naufrage total».
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