logo

Après les tirs nord-coréens, les États-Unis déploient un système antimissile au Sud

Après le lancement de quatre missiles par la Corée du Nord, exercice en vue de frapper les bases américaines au Japon selon Pyongyang, les États-Unis ont commencé mardi le déploiement de leur bouclier antimissile en Corée du Sud.

Quelques heures à peine après l'annonce de nouveaux tirs d'essais de missiles balistiques par la Corée du Nord, les États-Unis ont réagi en annonçant avoir commencé, lundi 6 mars dans la soirée (mardi heure coréenne), à déployer leur bouclier antimissile THAAD en Corée du Sud.

Les forces américaines "ont déployé les premiers éléments" du système THAAD en Corée du Sud mardi (heure locale), a ainsi indiqué le commandement des forces américaines dans le Pacifique (Pacom) dans un communiqué. Pour appuyer ses propos, l'armée américaine a diffusé une vidéo qui montre des images de deux gros camions transportant les rampes de lancement de missiles intercepteurs, débarquant d'un gros avion de transport militaire américain en Corée.

"Les actions provocatrices de la Corée du Nord, y compris les derniers tirs de multiples missiles, ne font que confirmer la pertinence de notre décision" avec la Corée du Sud de déployer THAAD dans le pays, a estimé l'amiral Harry Harris, le chef des forces américaines dans la zone Asie Pacifique, cité par le communiqué de Pacom.

"Système strictement défensif"

Comme pour confirmer l'utilité du bouclier THAAD, la Corée du Nord a affirmé mardi que ses tirs de missiles étaient un exercice en vue "de frapper les bases militaires de l'agresseur impérialiste américain au Japon en cas de besoin", aurait affirmé Kim Jong-un, cité par l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Ce système de défense antimissile est vu d'un très mauvais œil par la Chine, qui le considère comme une menace pour sa sécurité. Mais le "THAAD est un système de défense antimissile destiné simplement à protéger la Corée du Sud des missiles nord-coréens. C'est un système strictement défensif", a insisté mardi l’armée américaine.

Les tirs, lundi, de la Corée du Nord ont conduit Tokyo et Washington à demander une saisine du Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réunira mercredi 8 mars.

Avec AFP