Après son discours lors du rassemblement de ses partisans au Trocadéro, François Fillon a affirmé dimanche sur France 2, que personne n'avait "le pouvoir de lui retirer sa candidature".
"Personne ne peut aujourd'hui m'empêcher d'être candidat." C'est par ces mots que le candidat Les Républicains François Fillon a, une fois de plus, affirmé dimanche 5 mars sur le plateau du journal de 20 h de France 2, qu'il se maintenait dans la course à la présidentielle des 23 avril et 6 mai prochain.
"J’ai été désigné démocratiquement, j’ai 1 500 parrainages. C’est ma décision et cette décision a été confortée par ce rassemblement populaire qui a été une réussite. Je ne vois pas de raison de retirer ma candidature. Le retrait de cette candidature aboutirait à une impasse", a-t-il déclaré.
François Fillon, qui se défend d'être "jusqu'au-boutiste", s'est cependant dit prêt à entamer le dialogue avec sa famille politique avec la conviction que son projet est le seul à pouvoir faire rempart au Front national. Le candidat de la droite et du centre, menacé d'une mise en examen le 15 mars dans l'enquête sur les emplois présumés fictifs dont sa famille aurait bénéficié, a affirmé que le retrait de sa candidature serait une impasse politique "pour la famille qui est la mienne".
"Je pense que toute candidature improvisée aujourd'hui, à 50 jours de l'élection présidentielle, avec un projet qui ne serait pas un projet de rupture, qui ne serait pas un projet au fond radical comme celui que j'ai proposé, et qui a occasionné ma victoire à la primaire, je pense que toutes ces candidatures conduiront à un échec", a-t-il ajouté.
Il a ainsi considéré qu'une candidature d'Alain Juppé, finaliste malheureux de la primaire, ne correspondrait pas au choix des votants. "Si les électeurs de la droite et du centre avaient voulu Alain Juppé, ils auraient voté pour Alain Juppé", a-t-il répondu à Laurent Delahousse.
Fillon appelle au rassemblement
Isolé au sein de son propre camp, François Fillon a annoncé qu'il prendrait des initiatives "dans les prochains jours" pour "rassembler" sa famille et qu'il constituerait une équipe fédératrice après la cascade de défections dans son état-major de campagne. Il a notamment cité les noms des "sarkozystes" François Baroin, Luc Chatel et Eric Ciotti.
"Je ne suis pas autiste", "je veux parler", a-t-il martelé, précisant qu'il se rendrait lundi soir devant le comité politique de LR, qui a avancé sa réunion pour évoquer la situation actuelle.
Alors que François Fillon terminait son entretien sur France 2, Alain Juppé a annoncé sur Twitter qu'il ferait une déclaration à la presse lundi 6 mars, à 10 h 30, depuis Bordeaux. Aucune précision n'a été donnée sur la teneur de cette intervention.
Avec AFP et Reuters