Au menu de cette revue de presse française, lundi 27, la campagne pour la présidentielle. Les questions sur l’influence des « affaires » dans le cours de cette campagne, la ligne de défense de Marine Le Pen et François Fillon, les ralliements à Emmanuel Macron et Benoît Hamon. Et les «petits» candidats.
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A la Une de la presse française, ce matin, les tracas judiciaires de Marine Le Pen et François Fillon. Des ennuis qui ont surgi en pleine campagne pour la présidentielle.
Deux candidats majeurs sous la menace d’une mise en examen. La situation est inédite, rappelle Libération, qui se demande si les juges doivent continuer leur enquête ou faire une trêve, une pause dans leurs investigations. Faut-il poursuivre les enquêtes au risque d’influencer l’élection? Ou respecter une sorte de trêve, au risque de renforcer le sentiment d’impunité des puissants et la désaffection des électeurs?, s’interroge le journal, qui tranche: « Fillon comme Le Pen peuvent, par des manœuvres subtiles et une démagogie sans frein. Espérer se glisser entre les gouttes. Mais les contradictions entre leur posture de chef et le refus de prendre leurs responsabilités se retourneront contre eux. Les chefs de pacotille ne récoltent que ce qu’ils ont semé».
Une allusion à la ligne de défense choisie par les deux candidats. D’après l’Opinion, la patronne du FN a durci le ton, ce week-end, en dénonçant un complot pour l’abattre - complot des juges, soupçonnés de chercher à «contrecarrer la volonté du peuple», mais aussi des médias, et du «système» en général, accusés de soutenir son principal rival dans les sondages, Emmanuel Macron. Pendant ce temps-là, l’équipe chargée de la partie économique de son programme rencontrait des banquiers d’affaires et des investisseurs, selon les Echos, qui racontent comment le Front national tente de rassurer les marchés sur une éventuelle sortie de l’euro – au besoin en anglais, malgré l’interdiction faite par Marine Le Pen à ses troupes d’utiliser une autre langue que le français. A Denain, une ville du nord où le chômage dépasse les 30% et où le FN prospère – 47% aux régionales-, la question de la pertinence de ses thèses économiques ne semble toutefois plus se poser. D’après les Echos, dans cette petite commune où le revenu moyen ne dépasse pas 800 euros, et où l’espérance de vie ne dépasserait pas 58 ans, les difficultés auxquelles les habitants se retrouvent confrontés sont imputés à la droite comme à la gauche. Un ras-le-bol dont le FN récolte aujourd’hui les fruits.
A droite, François Fillon, cherche lui aussi à intensifier sa campagne le terrain. Le Figaro parle d’un «état d’alerte» à droite - où l’heure est au branle-bas de combat face à Le Pen et Macron Le Pen et Macron – présentés comme les candidats «des choix fallacieux et des majorités impossibles» - «seul Fillon, en cas de victoire, assène le Figaro, d’une majorité claire à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre sa politique, le rétablissement de l’ordre républicain et le sauvetage des comptes publics». Mais avant les législatives et le sauvetage des comptes, la droite va d’abord devoir sauver le soldat Fillon, rappelle l’Opinion. Ligne de défense générale: le candidat des Républicains est la cible d’une machination judiciaire, comme l’a écrit il y a peu l’ancien ministre de l’Education Luc Ferry, repris par Libération: «Fillon n’est pas parfait. Quel scoop! On lui reproche d’avoir aidé sa famille dans un cadre qui était légal, mais pas idéalement moral au regard de nos critères actuels».
Pendant ce temps, Emmanuel Macron engrange les soutiens. Le Monde rapporte que l’ancien eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit et le député PS Christophe Caresche lui ont apporté leur soutien ce week-end. Benoît Hamon, lui, bénéficie du ralliement du candidat écologiste Yannick Jadot, avec lequel il est parvenu à sceller un accord – au grand dam, semble-t-il, de bon nombre de ses camarades socialistes, qui le jugent beaucoup trop vert. Cet accord prévoit notamment une sortie progressive et intégrale du nucléaire. Mais le nucléaire est-il écologique? Question du Parisien, qui propose tout un dossier sur la transition écologique, rappelant au passage que l’énergie nucléaire «fait partie des domaines d’excellence de la France», et que la caricature qui en est parfois faite «mérite d’être nuancée».
Enfin la Croix s’est intéressé à la quinzaine de «petits» candidats qui espèrent encore concourir. Le journal parle de plusieurs dizaines de candidats sur la ligne de départ. Tout le monde, ou presque, veut être président. Outre les dissidents de droite, comme Michèle Alliot-Marie, les fantassins de gauche, comme Nathalie Arthaud, pour Lutte ouvrière, les «citoyens» comme Charlotte Marchandise, le journal a recensé quelques «inclassables», tel que l’inusable Jacques Cheminade, déjà candidat en 95 et en 2012, qui dit se battre contre la mondialisation financière, se vante d’avoir anticipé la crise de 2002 et demande la sortie de l’UE, celle de l’euro et celle de l’OTAN.
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