
Le candidat Les Républicains François Fillon a accusé dimanche le gouvernement de laisser "se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile". Ces derniers jours, des incidents ont émaillé les meetings de plusieurs candidats.
"À deux mois de l’élection présidentielle, nous vivons dans une situation de quasi guerre civile qui vient perturber le cours normal de cette campagne", a écrit dimanche 26 février François Fillon dans un communiqué. Le candidat Les Républicains à la présidentielle accuse " solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d’un exercice serein de la démocratie."
"Quels que soient les candidats, ils doivent avoir le droit de s'exprimer et le gouvernement doit prendre des mesures pour que les casseurs et les ennemis de la démocratie cessent de perturber cette campagne présidentielle", ajoute-t-il.
Bruits de casseroles
François Fillon fait référence aux incidents ayant émaillé plusieurs évènements de sa campagne depuis les révélations du Canard Enchainé sur des emplois présumés fictifs qu'auraient occupé sa femme Penelope et ses enfants. Régulièrement, des militants l'accueillent avec des bruits de casseroles : "tous les jours, une poignée de manifestants d'extrême gauche viennent perturber mes déplacements", déplore le candidat LR.
François Fillon se place aussi en garant de la démocratie pour l'ensemble des candidats à l'élection. Dans son communiqué, il mentionne le meeting d'Emmanuel Macron à Toulon mi-février "perturbé par une manifestation". Il s'est aussi solidarisé avec la candidate du Front National Marine Le Pen qui s'est vue "accueillir" par des militants anti-FN à Nantes ce week-end. "La ville de Nantes a été mise à sac par des manifestants d'extrême gauche", se lamente le candidat. "Des bus de militants ont été attaqués sur l'autoroute par des manifestants d'une extrême violence."
"le gouvernement laisse faire"
"Ces manifestations sont minoritaires. Les manifestants sont toujours les mêmes. Leur objectif est simple: perturber la campagne, décrédibiliser les élections, affaiblir la démocratie", déplore François Fillon, en rappelant que "nous sommes en état d'urgence et pourtant, le gouvernement laisse faire".
"Le Garde des Sceaux nous a expliqué dans la presse qu'il fallait laisser la justice travailler", relève M. Fillon, après l'ouverture vendredi d'une information judiciaire sur les soupçons d'emplois fictifs. Jean-Jacques Urvoas a en effet affirmé que "rien ne justifierait" une pause des investigations visant des candidats durant la campagne.
Avec AFP