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Affaire Théo : 245 interpellations en France depuis le début des violences urbaines

Quelque 245 personnes ont été interpellées, en France, depuis le déclenchement des heurts dans les banlieues, à la suite de l'interpellation brutale du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois. Ces arrestations ont débouché sur 236 gardes à vue.

Pas moins de 245 personnes ont été interpellées en France depuis le déclenchement des violences urbaines survenues après l’interpellation brutale du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a indiqué mardi 14 février l'entourage du ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux.

Ces interpellations réalisées depuis le début des heurts, le 4 février, ont débouché sur 236 gardes à vue dont 168 à Paris et dans les trois départements de la Petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne), a précisé la même source à l'AFP.

Les personnes placées en garde à vue dans la zone de compétence de la préfecture de Paris l'ont été principalement pour "embuscade, violences volontaires sur personnes dépositaires de l'ordre public, dégradations volontaires ou participation à un attroupement armé", selon la source qui a fait état de 48 personnes déférées devant la justice débouchant sur 14 incarcérations ou condamnations à de la prison.

Nouvelles accusations contre les policiers dans l'affaire Théo

Une personne a été condamnée à un an de prison ferme, sept autres ont été mises en examen et trois ont fait l'objet de convocation par officier de police judiciaire ou de compositions pénales. 

En dépit des appels au calme de Théo et du gouvernement, ces incidents en banlieue se répètent quotidiennement depuis l'interpellation du jeune homme lors d'un violent contrôle de police qui a débouché sur la mise en examen de quatre fonctionnaires dont un pour viol. Les trois autres pour violences volontaires.

Une enquête préliminaire a d’ailleurs été ouverte mardi après de nouvelles accusations de violences visant un des policiers mis en examen dans l’affaire Théo, a annoncé le parquet de Bobigny.

Cette enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), devra "déterminer l'existence ou non de faits de violences volontaires commis par les fonctionnaires de police à l'occasion de l'interpellation, le 26 janvier 2017" de Mohamed K, affirme le parquet dans un communiqué.

Dans L'Obs, ce dernier raconte avoir été passé à tabac lors de son interpellation par des policiers dont l'un a participé au viol présumé de Théo.

Avec AFP