Plusieurs incidents ont éclaté samedi soir à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, après que quatre policiers ont été placés en garde à vue. Ils sont accusés de "viol en réunion" lors de l'interpellation d'un jeune homme jeudi soir.
Des incidents ont éclaté samedi 4 février au soir, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, après que quatre policiers, accusés d’avoir violé un jeune homme de 22 ans lors de son interpellation, ont été placés en garde à vue.
Une voiture a été incendiée et une tentative d'incendie constatée sur un bus à la cité des 3 000, où a eu lieu cette interpellation, dans le quartier de la Rose des Sables, a-t-on appris de source policière. Des abribus ont également été cassés, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ce sont les conditions d'interpellation d’un jeune homme, au cœur de la cité des 3 000, après un contrôle d'identité qui a dégénéré, qui ont choqué les habitants. La scène, filmée par la vidéosurveillance de la police municipale, montre notamment un policier "porter un coup de matraque horizontal au niveau des fesses" du jeune homme, après que son "pantalon a glissé tout seul", selon une source proche de l'enquête.
Enquête ouverte pour "viol en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique"
Le jeune homme a déclaré que l'un des policiers lui aurait introduit sa matraque dans l'anus. Transporté à l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay, le jeune homme est examiné par un médecin qui diagnostique "une plaie longitudinale du canal anal" et une "section du muscle sphinctérien", et lui prescrit 60 jours d'interruption totale de travail (ITT), selon la source proche de l'enquête. Samedi, le jeune homme était toujours hospitalisé.
Le parquet de Bobigny qui avait d'abord ouvert une enquête pour "viol en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique", a annoncé dimanche l'ouverture d'une information judiciaire pour "violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique". Les quatre policiers, qui nient les accusations, ont vu leur garde à vue prolongée de 24 heures. Selon Le Parisien, la famille du jeune homme a annoncé son intention de porter plainte.
Nous, Aulnaysiens, ne pouvons pas comprendre cette requalification. Elle est vécue comme un détournement de vérité. https://t.co/QsbH7Wzxyi pic.twitter.com/msNXqx1onF
— Bruno Beschizza (@brunobeschizza) 5 février 2017Avec AFP