S'il vient à bout de l'Américain Andy Roddick en finale de Wimbledon, le Suisse battra le record de 14 victoires en tournois du Grand Chelem qu'il détient en compagnie de Pete Sampras. Il reprendra aussi la place de numéro un mondial.
De la légende au mythe, il n’y a qu’un match. Si Roger Federer bat Andy Roddick en finale de Wimbledon, ce dimanche, le Suisse, qui détient le même nombre de victoires en tournoi du Grand Chelem - 14 - que l'Américain Pete Sampras, deviendra sans conteste le plus grand joueur de tennis de l’Histoire. Le passage à vide qu’a connu "Rodgeur" depuis un an semble donc bien loin. Il n'en demeure pas moins l’un des pires moments de sa vie de tennisman...
6 juillet 2008. Roger Federer est inconsolable. Rafael Nadal vient de lui infliger la "pire défaite" de sa carrière en finale de ce même tournoi de Wimbledon. Il faut près d'un an au Suisse, qui a bataillé ferme, pour se retrouver. Un premier service en berne et des raquettes en guise de défouloir : longtemps, le public n'a plus reconnu le gentleman des courts qu’il avait l’habitude de voir jouer.
Mais face aux journalistes, vendredi, Federer a montré un tout autre visage. Et n'a pas répugné à s'étendre sur son impressionnant palmarès, comme s'il repassait le film de sa vie : son premier titre en Grand Chelem à Wimbledon en 2003, sa cinquième victoire consécutive sur le gazon londonien en 2007, ou encore sa victoire sur Juan Carlos Ferrero en demi-finale de l'Open d'Australie en 2004, qui lui offrit, pour la première fois, la place de numéro un mondial...
Un succès à Wimbledon permettrait à Roger Federer de reprendre la place de numéro un mondial à celui qui l’a tant fait douter pendant son passage à vide, l'Espagnol Rafael Nadal. Il y a encore six mois, lors de sa victoire en finale de l'Open d'Australie, celui-ci semblait pourtant en mesure de prendre le dessus sur le Suisse.
Mais depuis, l'Espagnol ne parvient pas à se remettre de douleurs aux genoux, qui l'ont considérablement handicapé à Roland-Garros et l'ont carrément empêché de participer à Wimbledon. Il n'en demeure pas moins que c'est bien à lui-même - et à lui seul - que Federer doit son retour sur le devant de la scène : superbe de volonté à Paris, il a, à Londres, tutoyé la perfection.