
Trois jours après leur sacre mondial, les stars du handball Nikola et Luka Karabatic ont été condamnées en appel à deux mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende chacun dans l'affaire des paris entourant un match présumé truqué de 2012.
Tout juste sacrés champions du monde, les frères Karabatic ont été condamnés mercredi 1er février à deux mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende pour "escroquerie" dans l'affaire des paris suspects lors du match Montpellier-Cesson en mai 2012.
Les deux frères, qui comparaissaient aux côtés de 14 co-prévenus, avaient été condamnés en première instance à 10 000 euros d'amende pour Nikola et 15 000 euros pour Luka. En appel, l'avocat général avait requis 40 000 euros d'amende contre eux.
Les autres peines prononcées par la cour d'appel de Montpellier s'échelonnent de 10 000 euros d'amende avec sursis à quatre mois de prison avec sursis et 40 000 euros d'amende. Cette dernière peine vise le buraliste Nicolas Gillet, considéré comme un des pivots de l'affaire avec le joueur serbe Mladen Bojinovic, qui a quant à lui écopé de 4 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende. Les compagnes des deux frères Karabatic ont elles été condamnées à 10 000 euros d'amende.
"La bêtise d'un jeune joueur"
"Je suis étranger à tous ces paris", avait assuré Nikola Karabatic à la barre lors du procès en appel, niant également tout trucage du match. Selon la superstar mondiale du hand, sa compagne Géraldine Pillet avait parié sans lui en parler préalablement et utilisé son portable à son insu pour télécharger des applications liées à ces paris.
Son frère Luka, également membre de l'équipe de France, a en revanche reconnu avoir parié avec sa compagne Jennifer Priez, évoquant la "bêtise d'un jeune joueur".
Le cœur de l'affaire porte sur des paris passés à hauteur de plus de 100 000 euros et à la cote de 2,9 contre 1 sur le résultat à la mi-temps d'un match disputé et perdu en mai 2012 par le club mené par Nikola Karabatic, Montpellier, face au club de Cesson. Montpellier était alors déjà sacré champion de France, tandis que Cesson tentait d'éviter la relégation en division inférieure.
Avec AFP