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"Le PS, à gauche, toute!"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 30 janvier, la victoire de Benoît Hamon au second tour de la primaire de la gauche, la contre-offensive de François Fillon. Et le sixième titre mondial décroché par les Experts.

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A la Une de la presse française, ce matin, la victoire de Benoît Hamon au second tour de la primaire de la gauche. Avec près de 59% des voix, il distance largement son rival, Manuel Valls.
«Hamon champion», titre 20 minutes, qui annonce que la participation totale pourrait atteindre plus de deux millions de votants. «Pour l’ancien ministre de l’Education qui avait quitté le gouvernement Valls à l’été 2014, cette victoire a un goût de revanche», écrit le journal. «Une revanche de la gauche profonde», précise Libération, qui perçoit l’arrivée en tête de l’ancien frondeur comme la manifestation d’«une réaction identitaire» - la victoire d’ «une gauche de gauche», face au «pragmatisme» et à «l’autorité» de Manuel Valls. «On disait le PS mort: il bouge encore et ses chances de survie s’accroissent», assure Libé, qui estime néanmoins que le succès de Benoît Hamon «accroît aussi ses responsabilités»: «à moins de considérer que la gauche, cette fois, passera nécessairement son tour, il n’a pas d’autre impératif que le rassemblement». Un rassemblement esquissé dès hier soir par l’ancien ministre de l’Education, qui a déclaré qu’il allait proposer aujourd’hui à Yannick Jadot, d’Europe Ecologie Les Verts, et à Jean-Luc Mélenchon, de la France Insoumise, de construire une majorité gouvernementale.
Benoît Hamon va surtout devoir convaincre son propre camp de le soutenir réellement. La tâche va s’avérer très compliquée, à en croire l’Opinion, qui voit déjà le parti socialiste «au bord du schisme». Si l’Humanité veut croire que la défaite de Manuel Valls «ouvre de nouvelles chances de débat, voire de rassemblement à gauche», la Croix annonce que «le plus dur reste à faire» pour Benoît Hamon, et que sa candidature, «installée sur une ligne faiblement rassembleuse», sera «contestée par ceux qui, à gauche, préféraient le «réformisme» de Manuel Valls». «L’arbitrage des électeurs de la primaire n’a pas éteint les clivages», prévient le journal. «La victoire de Benoît Hamon a permis de désigner un candidat. Mais elle annonce déjà de nouvelles joutes». Dans les coulisses de la défaite, les amis de Manuel Valls ne cachaient pas leur amertume, hier soir. «On a un candidat qui ne représente pas la ligne, qui a toujours tout critiqué. Les gens ont voté sans la conscience qu’ils étaient en train de désigner celui qui pourrait être leur futur président»,  confiait un membre de son entourage au Parisien, qui assure que «nombre des soutiens de Manuel Valls mettent déjà sur la table le scénario d’un ralliement au patron d’En Marche!, Emmanuel Macron». «On sait se tenir, ironise un élu. On va pas partir chez Macron demain. Mais après-demain… ».
Pendant que la gauche désignait son candidat, François Fillon était lui en meeting, à Paris. Le Figaro évoque un rendez-vous pour remobiliser ses partisans, après les révélations sur les emplois présumés fictifs de son épouse. Des révélations qui ne semblent pas ébranler ses partisans, dont certains assurent que l’affaire va faire «pschitt», comme disait Jacques Chirac. «Ceux qui attendaient des explications précises eux, sont restés sur leur faim», d’après le Parisien, qui rapporte que le candidat a tenté de reprendre la main sur sa campagne «en allant sur le terrain des idées», avec une thématique intitulée «l’ambition sociale», avec notamment une proposition de revalorisation des petites retraites.
Benoît Hamon vainqueur de la primaire de la gauche, François Fillon fragilisé - à moins de trois mois du premier tour, tout semble pouvoir arriver. C’est aussi ce que laisse présager ce sondage du Figaro, qui donne François au coude-à-coude avec Emmanuel Macron, au premier tour de la présidentielle, avec respectivement 22 et 21 % des intentions de vote. Benoît Hamon, lui, devance à présent Jean-Luc Mélenchon, 15%, contre 10%... François Fillon et tous les autres restent toutefois  devancés par la patronne du Front national, Marine Le Pen, qui arriverait en tête, avec 25% des voix. «Les jeux ne sont pas faits», rappellent les Echos. «Le duo Fillon-Hamon va-t-il renforcer les logiques partisanes ou au contraire accélérer les départs?», s’interroge le journal.
Un mot, pour terminer, de la victoire des Bleus, hier soir, face à la Norvège, en finale de la coupe du monde de handball. Sixième titre mondial pour les Experts. «Les maîtres du temps», salue l’Equipe, qui présente les handballeurs tricolores comme «la plus grande équipe de l'histoire du sport français». «Champions!», s’exclame le Parisien, qui revient également sur une autre victoire, celle de Roger Federer face à Rafael Nadal en finale de l'Open d'Australie. Le tennisman suisse a remporté hier son 18e Grand Chelem.
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