Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a exprimé lundi 30 janvier ses "vœux sincères" de réussite à Benoît Hamon, candidat à la présidentielle, tout en le prévenant que la gauche "ne réussirait pas" sans "assumer le bilan" du quinquennat Hollande.
Au lendemain de la victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, Bernard Cazeneuve a prévenu le candidat du PS à la présidentielle que la gauche "ne réussira pas sans assumer le bilan du quinquennat de François Hollande".
Lors de cette entrevue, lundi 30 janvier à Matignon, le Premier ministre a adressé ses "félicitations" et ses "vœux sincères" à l'ex-frondeur, tout en donnant dans le ton de l'avertissement et de la défense du bilan de la présidence Hollande, critiqué par Benoît Hamon. "La gauche a plus que jamais le devoir d'être à la hauteur" pour les élections, a déclaré le successeur de Manuel Valls, défait dimanche. "Je le dis clairement et nettement comme je l'ai dit à Benoît Hamon : elle ne pourra l'emporter que si elle est fière d'elle-même, fière de son histoire, fière de ce qu'elle a accompli, fière de son projet pour l'avenir", a prévenu Bernard Cazeneuve.
L’hommage de Cazeneuve à Valls
"La campagne électorale, si elle veut réussir, devra prendre appui sur les immenses progrès" du quinquennat, a-t-il précisé, citant "la généralisation du tiers payant, la réorientation de l'Union européenne" ou encore l'accord sur le climat.
"C'est à [Benoît Hamon] qu'il appartient de rassembler, de trouver les mots, les gestes, les thèmes pour se faire", a souligné le Premier ministre. Qui en a profité pour rendre un hommage appuyé au vaincu de la primaire, Manuel Valls, saluant "son action, ses combats, son engagement à les mener". "Manuel Valls est un homme d'État avec lequel je suis fier d'avoir gouverné", a-t-il indiqué.
Sorti quelques minutes plus tôt de l'entretien d'une heure avec le Premier ministre, Benoît Hamon avait affirmé qu'il entendait "maintenir le cap" fixé lors de sa campagne de la primaire, même s'il "s'enrichirait des uns et des autres".
Jeudi, c'est François Hollande, qui s'est abstenu jusqu'à présent de tout commentaire sur la primaire, qui recevra Benoît Hamon à l'Elysée.
Avec AFP