
Au menu de cette revue de presse française, jeudi 26 janvier, les commentaires sur le dernier débat entre Manuel Valls et Benoît Hamon, les candidats au second tour de la primaire de la gauche, la polémique déclenchée par les révélations sur l’épouse de François Fillon, qui menace de plomber sa campagne. Et le mystère de la candidature Bayrou.
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Au menu de cette revue de presse française, le dernier débat qui a opposé les deux candidats à la primaire de la gauche, Benoît Hamon et Manuel Valls.
Deux hommes, deux visions de la gauche, et finalement, un dernier débat «à fleurets mouchetés», d’après le Monde, qui rapporte que les deux candidats, «soucieux visiblement de ne pas donner le spectacle de deux gauches « irréconciliables»», ont «exposé leurs divergences dans des échanges moins tendus que ne le présageaient les attaques de ces derniers jours». «Entre Valls et Hamon, un débat de fond poli sur la forme», confirme Libération. Si chacun est resté «ferme sur ses positions», on a finalement eu droit à deux heures d’échanges policés quoique très tranchés, notamment sur les questions du travail, des déficits et de la laïcité», écrit Libé. «A Valls, la crédibilité contre le rêve. A Hamon, le futur désirable contre l’ordre ancien». «Hamon et Valls affichent leurs divergences mais évitent le clash», poursuit le Figaro, qui ne manque pas de rappeler qu’au-delà de ce débat, « la question de fond demeure»: «comment le vainqueur de cette primaire pourrait-il élargir l’assise rétrécie comme jamais du parti socialiste?». Si «les deux hommes ont prétendu rassembler, Hamon plus à gauche en intégrant Mélenchon dans le camp de «sa» gauche; Valls plus à droite en associant Macron à la sienne», «qui imagine que l’un ou l’autre ait la capacité d’arrimer à eux ou Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Macron?», demande le journal, qui juge que «Hamon et Valls ont peut-être évité la casse », mais qu’ils « n’ont plus, à présent, les moyens de reconstruire».
Benoit Hamon et Manuel Valls qui se sont dit d’accord pour interdire l’emploi par un parlementaire d’un membre de sa famille, en réaction à la polémique sur l’épouse de François Fillon, déclenchée par les révélations, hier, du Canard enchaîné, qui affirme que l’épouse de François Fillon a été rémunérée 500 000 euros, pour un travail d’attachée parlementaire présumé fictif auprès de son mari. Des révélations qui auraient provoqué la «sidération à droite», d’après l’Opinion, qui évoque une «déflagration» dans la campagne du candidat des Républicains. Alors que le parquet national financier a ouvert une enquête notamment pour détournement de fonds publics, le Parisien voit dans cette affaire «l’héritage d’un népotisme archaïque qui vient entacher l’image d’un François Fillon qui n’a pas hésité jusqu’ici à se présenter comme le chantre de la moralité». «On n’imagine pas le général de Gaulle mis en examen», cinglait en d’autres temps l’ex-collaborateur de feu son rival Nicolas Sarkozy. «On n’imagine pas non plus Yvonne de Gaulle accusée d’emploi fictif», assène Libération.
François Fillon s’est défendu en évoquant les classiques «boules puantes» de la politique, allant même jusqu’à taxer de misogynes ces révélations. «Fillon promet de se «battre» pour défendre son «honneur», annonce le Figaro. Une défense «maladroite», d’après les Echos, qui jugent que le coup est «politiquement, d’ores et déjà, très rude» pour le candidat, dont «le cœur du message» se retrouverait «percuté»: «faire des «efforts», économiser l’argent public en réduisant de 500 000 le nombre de fonctionnaires, lutter contre l’assistanat»: «comment François Fillon peut-il continuer à tenir un tel discours quand pèse sur lui le soupçon d’un emploi public pour sa femme, sur de l’argent public, qui plus est?». François Fillon est toutefois loin d’être le seul parlementaire à avoir fait travailler un proche, rappelle l’Obs, qui rapporte qu’un député français sur cinq emploie d’une façon ou d’une autre un membre de sa famille. Emploi qui ne peut cependant pas être rémunéré au-delà de 4750 euros par mois, depuis 1997.
François Fillon dont les discussions avec le centriste François Bayrou, semblent patiner. D’après le Parisien, le patron du modem hésiterait toujours à se présenter, et se serait laissé jusqu’au 15 ou au 20 février prochain pour se prononcer pour une éventuelle 4ème candidature à la présidentielle. Si une alliance avec François Fillon serait devenue impossible depuis hier, selon le journal, une option resterait toujours: un ticket avec Emmanuel Macron – qualifié d’ «hologramme» dans le passé. «Etre ou ne pas être candidat», philosophe le Figaro, qui assure pour sa part que «les affaires sont mal parties» avec l’ex-ministre de l’Economie. Le journal cite François Bayrou: «je ne suis pas très différent des Français qui ne se retrouvent pas dans l’offre politique actuelle. Alors, comme eux, j’attends et je réfléchis».
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