Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 25 janvier, l’"accord" a minima conclu entre le régime et les rebelles syriens à Astana, le sixième anniversaire du soulèvement contre Moubarak en Égypte, la décision d’Israël de construire de nouvelles colonies en Cisjordanie. Et les tensions entre Trump et la Chine.
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Au menu de cette revue de presse internationale, l’«accord» conclu hier entre l’opposition et le régime syriens, à Astana au Kazakhstan.
«Un accord sans progrès tangibles», précise la Une de L’Orient Le Jour, qui rapporte qu’après deux jours de négociations, les trois parrains des négociations, la Turquie, la Russie et l’Iran, sont parvenus à «un accord informel de consolidation du cessez-le-feu qui cache mal l’absence de progrès politique», ce qui n’aurait pas empêché Damas d’évoquer quand même un «succès», alors que l’opposition accusait le régime et l’Iran d’être responsables de «l’impasse» dans les pourparlers.
Au Proche-Orient, toujours, l’Egypte commémore aujourd’hui le sixième anniversaire du début du soulèvement contre l’ancien président Hosni Moubarak. Six ans après, Libération rapporte que celui qui lui a succédé, l’ex-chef de l’armée, le président Abdel Fatah al-Sissi, a aussi choisi cette date pour instaurer une «fête de la police» - un jour férié au cours duquel les Egyptiens sont invités à témoigner de leur «reconnaissance envers les efforts de la police pour maintenir l’ordre et les sacrifices qu’elle a consentis». «Quel meilleur symbole de confiscation de nos libertés que celle de transformer la célébration du soulèvement contre la tyrannie en fête des forces de l’ordre!», témoigne Nadia, une ancienne étudiante en pharmacie, qui a fait partie des dizaines de milliers d’Egyptiens qui avaient manifesté pendant plus de quinze jours autour de la place Tahrir en 2011. «Le régime actuel est devenu bien plus répressif que celui de Moubarak», dit-elle, tandis que Libération rappelle que les restrictions sur les libertés et les droits de l’homme «n’ont cessé de s’étendre» en Egypte depuis l’arrivée au pouvoir, deux ans plus tard, du général Al-Sissi. Une répression qui d’abord ciblé les Frères musulmans, après la destitution de leur président, Mohamed Morsi, avant de s’étendre à tous les opposants démocrates, des dizaines de militants se retrouvant en prison pour des manifestations organisées sans l’approbation des autorités.
En Israël, le gouvernement a annoncé hier la construction de 2 500 nouveaux logements dans des colonies juives en Cisjordanie. D’après Yediot Aharonot, la décision aurait été prise par le ministre de la Défense Avigdor Lieberman et le Premier ministre israélien, qui a fait part de cette annonce sur Twitter: «nous construisons, et nous continueront à construire», a annoncé Benjamin Netanyahou. «La situation à Washington facilite la tâche de Netanyahou, plus enclin à faire des gestes dont il pense qu’ils le serviront politiquement», explique The Jerusalem Post, qui parle d’un «alignement des planètes favorables à la politique de colonisation» du Premier ministre. Une politique dénoncée par Haaretz, qui met en garde ses compatriotes: «Israël est en train de perdre le droit de se lamenter», estime le journal, qui prévient qu’«avec Trump au pouvoir, l’Etat hébreu va avoir le sentiment que la saison de chasse est ouverte, sans que cela ne lui vaille la moindre menace, surtout dans un contexte dénué de police morale internationale».
Donald Trump dont la stratégie en Asie est aussi vivement condamnée par la Chine. L’empire du Milieu n’apprécie ni ses propos sur une éventuelle guerre commerciale, ni ses déclarations martiales sur la mer de Chine méridionale, où Donald Trump promet de contrer les ambitions de Pékin. «Une position qui déclenche l’hostilité», selon The Global Times, qui montre le nouveau président lors de la signature du décret entérinant la sortie de son pays du traité transpacifique. «La Chine presse les Etats-Unis «d’agir et de parler avec prudence» en mer de Chine méridionale», prévient le journal. «Trump et compagnie n’ont rien à défendre en mer de Chine orientale», soutient The China Daily, qui mentionne aussi Taiwan comme «carte» susceptible d’être utilisée par Washington dans son «jeu stratégique avec Pékin». «L’experte américaine Mira Rapp-Hooper a raison de dire que les remarques de Rex Tillerson, le probable futur secrétaire d’Etat, n’ont aucun fondement légal international, et qu’un blocus naval américain serait considéré comme un «acte de guerre»», menace le quotidien officiel chinois.
Donald Trump a par ailleurs déclaré que les journalistes font partie des «êtres humains les plus malhonnêtes de la terre». Le nouveau président, qui dit vouloir mener la vie dure aux importations chinoises, serait toutefois d’accord pour importer une chose de la Chine: «sa culture médiatique», selon Chapatte pour The New York Times, qui montre Donald Trump appréciant à leur juste valeur les courbettes des journalistes devant le président Xi Jinping. «L’Amérique se replie sur elle-même pour redevenir une grande puissance», au risque de se retrouver toute seule, ironise Tom Toles pour The Washington Post. «Hé, tout le monde, l’Amérique est de nouveau une grande puissance», lancent les Etats-Unis au reste du monde. «Qui ça?», répond la planète, réduite au rôle de «terrain de jeu de Donald Trump».
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