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Trump relance les projets d'oléoducs controversés Keystone XL et Dakota

Le président des États-Unis, Donald Trump, a signé mardi des décrets autorisant la relance des projets d'oléoducs controversés Keystone XL et Dakota. L'administration Obama s'était opposée à leur construction.

Après l’avortement et l'accord de libre-échange Asie-Pacifique (TPP), Donald Trump s’attaque aux mesures prises par l’administration Obama dans la lutte contre le changement climatique. Le nouveau président américain a signé mardi 24 janvier des décrets relançant deux projets d'oléoducs très controversés.

Ces textes ouvrent la voie à la construction du gigantesque oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux États-Unis, et de celui de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord.

Évoquant le projet Keystone XL, il a souligné que l'aboutissement de ce projet était conditionné à une renégociation avec la société canadienne TransCanada. "Nous allons renégocier certains des termes et, s'ils le veulent, nous verrons si cet oléoduc peut être construit", a-t-il déclaré lors de la signature des documents dans le Bureau ovale.

Aux États-Unis, si le camp républicain a salué l'annonce avec enthousiasme, défenseurs de l'environnement et élus démocrates ont dénoncé à l'unisson une initiative malheureuse prise au mépris des enjeux climatiques. Le gouvernement canadien s'est, lui aussi, félicité de cette décision.

Mobilisation des Amérindiens et des écologistes

Long de 1 900 kilomètres, dont 1 400 aux États-Unis, le projet Keystone XL vise à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta (dans l'Ouest du Canada) jusqu'au Nebraska (au centre des États-Unis) d'où il pourrait rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.

Durant sa campagne, Donald Trump avait promis de relancer ce gigantesque projet. "Je veux le voir construit", avait-il martelé.

En s'y opposant fin 2015, sept ans après la première demande de permis de construire, Barack Obama avait provoqué la colère des républicains. Jugeant que le projet n'était pas dans l'intérêt national de son pays, le président démocrate avait aussi estimé qu'approuver une telle construction aurait affaibli le leadership des États-Unis dans la lutte contre le changement climatique.

Dans un dossier complètement distinct, Donald Trump a aussi ouvert la voie à la relance d'un projet d'oléoduc dans le Dakota du Nord dont le tracé avait été rejeté en décembre après une intense mobilisation des Amérindiens et des écologistes.

La tribu sioux de Standing Rock reproche à l'entreprise qui en a la charge de vouloir faire passer l'oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, sur des sites sacrés où sont enterrés leurs ancêtres, menaçant par la même occasion leurs sources d'eau potable.

Avec AFP