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Les réactions se sont multipliées à gauche comme à droite lundi, au lendemain du premier tour de la primaire de la Belle Alliance Populaire dont Benoît Hamon est sorti finaliste devant l'ancien Premier ministre Manuel Valls.
"Nous avons réussi le premier tour" de la primaire organisée par le Parti socialiste (PS), a salué, dimanche 22 janvier, Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS a appelé les électeurs à voter "massivement" au second tour dimanche prochain. "Je suis persuadé que l'exercice démocratique tiendra la gauche debout. Je suis persuadé qu'un nouvel alliage est en train de naître, scellé par le vote du jour", a-t-il ajouté.
Mais à gauche comme à droite, son enthousiasme était loin d’être partagé par tous. Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, a jugé que le premier tour de la primaire socialiste élargie était "un échec", au vu de la participation, affirmant que "la dynamique est clairement" du côté du candidat de la France insoumise. "Ils avaient fait 2,7 millions de voix en 2011", a-t-il rappelé sur RMC, ajoutant que Jean-Luc Mélenchon avait "eu raison […] de ne pas aller dans cette primaire".
Bruno Retailleau, patron des sénateurs Les Républicains (LR) et proche de François Fillon, a, lui, estimé que la primaire socialiste élargie n'apportait qu'"une seule certitude, la gauche va être divisée" à la présidentielle. Invité à commenter le premier tour de cette primaire, il a déclaré : "[La gauche] va être divisé en trois, il y aura M. Mélenchon, M. Macron, et le vainqueur des primaires socialistes".
Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, et Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, ont qualifié de "très bas" le chiffre de la participation à la primaire socialiste élargie. Ils ont notamment mis en avant "la confusion" qui règne selon eux à propos de la précision de ce chiffre, toujours pas définitif.
Discours de "cassure"
Le candidat EELV à la présidentielle, Yannick Jadot, a suggéré que ce serait à Benoît Hamon de rejoindre sa campagne présidentielle plutôt que l'inverse, en dépit des rapports de force actuels entre le PS et le parti écologiste à trois mois de la présidentielle.
Interrogé par Radio J sur l'opportunité de se rallier à Benoît Hamon, dont il soutient notamment le projet de revenu universel, Yannick Jadot a simplement relevé à quel point le député des Yvelines est en porte-à-faux avec les principaux responsables du PS.
Karine Berger, députée socialiste et soutien de Vincent Peillon à la primaire organisée par le PS, a regretté le discours de "cassure" de Manuel Valls au sortir du premier tour du scrutin. "Le discours de Manuel Valls hier soir (dimanche) était un discours de fermeture, voire, à vrai dire, de cassure puisqu'il a dit grosso modo ‘si c'est pas moi, ce sera le déluge’", a déploré sur LCI la députée PS des Hautes-Alpes, qui a assuré qu'elle n'avait pas encore fait son choix pour le second tour.
Manuel Valls a en effet fait monter la pression sur les enjeux du second tour : le choix est "très clair" entre la "défaite assurée" avec Benoît Hamon et "la victoire possible" avec lui, ou encore entre les "promesses irréalisables et la gauche crédible", a-t-il martelé.
L’ancien Premier ministre est soutenu par son ancienne rivale Sylvia Pinel. Selon elle, il serait "le plus proche de [ses] convictions". François de Rugy demande à rencontrer les deux finalistes avant de faire son choix. Vincent Peillon, qui rêvait d'incarner la synthèse, au centre du PS, n'a pas exprimé son choix pour l'heure.
Avec AFP