Donald Trump, nouveau président des États-Unis, a signé vendredi un premier décret contre l'Obamacare, l'emblématique loi de santé de son prédécesseur, engageant une politique de rupture avec la présidence de Barack Obama.
Le président américain Donald Trump a signé vendredi 20 janvier son premier décret présidentiel, peu après la fin sa parade inaugurale. Dans ce premier texte, il donne l'ordre aux agences gouvernementales d'alléger les réglementations liées à l'Obamacare pendant que le Congrès détermine comment abroger et remplacer la loi.
Il demande ainsi à son administration d'accorder le plus d'exemptions possibles à la réforme du système de santé de 2010, emblématique du second mandat de Barack Obama et détestée des conservateurs pour son coût et sa lourdeur. Une mesure ouvrant la voie à l'abrogation de l'"Affordable Care Act" a été adoptée la semaine dernière à la Chambre des représentants.
Donald Trump a également confirmé officiellement la nomination de l'ex-général James Mattis au secrétariat à la Défense et celle de l'ancien général John Kelly à la Sécurité intérieure, peu après la confirmation apportée par le Sénat vendredi.
Pour le reste, l’équipe du président a annoncé que les premières grandes décisions seraient prises à partir de lundi, peut-être dans les domaines de l'immigration, du climat ou du travail.
Donald Trump défié dans la rue
Le changement de cap s'annonce ardu pour le 45e président américain, qui a promis d'être "le plus grand créateur d'emplois que Dieu ait jamais créé". La constitution de ses équipes a été difficile tant la victoire a pris le camp républicain par surprise. Les premières semaines pourraient être chaotiques. Jamais depuis 40 ans, un président américain n'avait pris le pouvoir avec un niveau d'impopularité aussi élevé.
Dans le centre-ville de Washington, en marge de l'investiture du président américain, des violences ont eu lieu vendredi lors de manifestations anti-Trump. Plusieurs centaines de protestataires ont violemment affronté la police, à l'instigation d'individus masqués de noir. Plus de 200 personnes ont été interpellées, des gaz lacrymogènes ont été utilisés par la police et une voiture a été incendiée.
À Chicago, des milliers de personnes ont défilé devant un vaste hôtel qui porte le nom de Trump. La manifestation a été pour l'essentiel pacifique, la police faisant état de heurts sans gravité qui ont entraîné deux arrestations.
De nouvelles protestations sont prévues samedi sur les lieux mêmes où les spectateurs de l'investiture se sont rassemblés la veille, avec une grande "Marche des femmes" soutenue par une myriade de groupes progressistes, qui espèrent réunir 200 000 personnes venues de tout le pays.
Avec AFP et Reuters